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France : Politique en France / France : Société / Homosexualité : revendication du lobby gay

La démocratie ne peut accepter qu’on réduise le porteur d’une opinion différente à un criminel né

Suite à son blanchiment judiciaire et à la condamnation d'Eva Joly pour diffamation à son encontre, Christian Vanneste revient sur le fond de la polémique qui lui avait valu d'être exclu de l'UMP par Nicolas Sarkozy :

"La Cour d’Appel vient de confirmer la condamnation d’Eva Joly pour diffamation à mon encontre. Cette décision n’a pas l’éclat qu’elle mériterait alors qu’elle est pleine d’enseignements. D’abord, en mettant un terme à mon parcours judiciaire, elle me permet de rappeler que je n’ai fait l’objet d’aucune condamnation, tandis que mes plaintes ont abouti à celles de Jean Vincent Placé, de Frédéric Mitterrand, et de Mme Joly. Ceci me donne donc l’occasion de préciser aux journalistes dont le nez fonctionne mal, que l’épithète « sulfureux » qu’il m’attribuaient était dénuée du moindre fondement (…)

Si le négationniste est celui qui nie l’existence d’un fait historique, c’est une aberration d’affubler du même terme celui qui conteste ce qui a eu lieu et celui qui démontre que certains événements sont des inventions, des mensonges au service d’idéologies. Dans l’affaire qui m’opposait à Mme Joly, les choses sont claires (…)

J’ai dénoncé la déformation des faits à des fins de propagande en ce qui concerne la déportation des homosexuels. J’aurais sans doute dû insister davantage sur le caractère odieux pour un groupe de vouloir revendiquer son holocauste afin de manipuler l’opinion. Les nazis voulaient anéantir les Juifs parce qu’ils étaient Juifs. Ils reprochaient aux homosexuels allemands de ne pas faire les enfants qui seraient les soldats de demain et voulaient davantage les contraindre à rentrer dans la norme que les détruire. C’est pour cette raison qu’ils ne les ont pas persécutés en dehors de l’Allemagne comme ont tenté de le faire croire des livres, des articles, des films. Avec une grande rigueur, le second rapport sur la déportation des homosexuels, sous la direction de Mikaël Bertrand, rappelle les chiffres. Peu de Français sont concernés : une soixantaine en Allemagne, 6 ou 7 en France même. Pour ces derniers, on sait quelle était leur « orientation »sexuelle, mais rien n’établit qu’elle était la cause de leur déportation. Dans l’ensemble, il s’agissait de réprimer des comportements précis et non d’éradiquer une identité. Ni dans les chiffres, ni dans les méthodes, ni dans les objectifs, il n’y a de rapport avec les 76000 Juifs déportés de France (…)

Le fait d’avoir un jugement moral négatif sur des comportements n’est en rien une peur maladive. C’est une opinion. Qu’un ancien magistrat devenu parlementaire européen puisse faire de ses préjugés des armes pour museler l’adversaire, afin non de débattre avec lui, mais de l’exclure du débat, en en faisant un nazi, fait froid dans le dos. Une démocratie saine peut condamner des actes. Elle ne peut accepter qu’on réduise le porteur d’une opinion différente à un criminel né. Car c’est le chemin emprunté par tous les totalitarismes, de 1793 jusqu’à nos jours."

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6 commentaires

  1. Ouvrez les yeux. C’est justement l’essence de la démocratie que de criminaliser l’opinion. C’est logique et inévitable, la démocratie reposant sur l’état de l’opinion. Celle-ci est donc valorisée et escomptée, la “bonne” opinion étant affectée d’une appréciation laudative, la “mauvaise” devant être réduite, d’abord par l’insulte, la dérision et le dénigrement, ensuite par voir judiciaire.
    Vouloir la démocratie sans accepter le règne de la manipulation et de la notation de l’opinion, c’est comme vouloir se gaver de sucreries en clamant qu’on refuse le diabète.

  2. Pour justifier le titre de cet article, encore faudrait il être en démocratie !

  3. Excellent texte !

  4. Il n’a PAS été exclu de l’UMP, il l’a quitté de lui-même. Il a souvent répété d’ailleurs qu’une exclusion était impossible selon les statuts du parti.

  5. Le commentaire de Flore est intéressant… Pour ma part, je pense que cela fait pas mal de temps que nous ne sommes plus en démocratie en France, du moins la démocratie que nos aïeux ont connu depuis 1870, avec et malgré toutes les imperfections qu’elle comportait…

  6. On pourrait illustrer le problème de “l’holocauste” des homosexuels par les nazis par une simple comparaison. Quand en droit civil vous bénéficiez d’un héritage, vous avez droit aux avoirs du défunt, mais il vous faut également assumer les dettes. Et si les dettes sont supérieures à l’actif vous devez les payer de votre poche, sur votre patrimoine. C’est là le problème des associations homosexuelles contemporaines. Elles revendiquent l’héritage des homosexuels allemands déportés par les nazis, mais refusent d’assumer le fait que la milice nazie des S.A. était composée d’homosexuels éhontés dirigés par leurs chefs Ernst Röhm et Heynes. Entre la prise de pouvoir d’Hitler en janvier 1933 et l’élimination des S.A. lors de la nuit des longs couteaux à l’été 1934 les S.A. avaient assassinés entre 10 et 15 personnes par jour; ils administraient les camps de concentration. Selon les publications de la presse allemande de gauche émigrée ils violaient des déportés communistes et socialistes dans les premiers camps de concentration. Après 1934 le régime nazi rétabli la pénalisation de l’homosexualité (sous la république de Weimar l’homosexualité masculine était passible de prison) 15000 homosexuels allemands furent déportés dont la moitié moururent, leur taux de mortalité dans les camps était comparable à celui des autres déportés. En France il n’y eu pas de déportation ciblée des homosexuels hormis dans les régions arrachées au territoire national comme la zone interdite du Nord où quelques douzaines d’homosexuels furent déportés et l’Alsace-Moselle annexée oû il y eu environ une centaine de cas. Par contre certains collaborateurs notoires comme Robert Brasillach, le rédacteur en chef du journal “Je suis partout” qui fut condamné à mort à la libération, pour avoir notamment demandé la déportation des enfants juifs, le ministre de l’Instruction publique de Vichy Abel Bonnard dit “Gestapette” furent homosexuels. Lors des procès de l’épuration les résistants communistes ne manquèrent pas de faire le rapprochement entre l’homosexualité de ces personnes et leur empressement à se soumettre aux mâles dominants allemands. Si donc les associations homosexuelles actuelles veulent dénoncer l’homophobie des années de guerre il leur faudrait en premier lieu incriminer la résistance. En tout état de cause les revendications de ces associations reposent sur une falsification de l’histoire. Faire passer un groupe défini par son orientation sexuelle, qui était parmi les nazis de la première heure comme des victimes du nazisme est une arnaque mémorielle au préjudice des victimes innocentes des S.A. et de collaborateurs comme Brasillach et Bonnard!

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