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Bioéthique / Homosexualité : revendication du lobby gay

La sénatrice Petra de Sutter, rapporteur de la commission GPA du Conseil de l’Europe, ne condamne pas la vente d’enfants

Unknown-7Nouvelle information interpellante au sujet de la sénatrice écologiste flamande Petra de Sutter : désignée comme rapporteur de la commission GPA du conseil de l’Europe, la directrice du centre de fertilité de la clinique universitaire de Gand avait été contestée pour conflit d’intérêts du fait de l’implication de son service dans de nombreuses GPA. Voici quelques jours, la voilà de nouveau contestée pour sa collaboration « scientifique » avec la clinique indienne Seeds of Innocence, qui entre autres choses pratique la GPA commerciale.

Se défendant en rappelant qu’elle ne pratique des GPA altruistes, elle aime à déclarer qu’elle a toujours condamné la GPA commerciale dans tous les médias où elle s’exprime. Sauf que… Google est bavard. La condamnation de la GPA commerciale par l’écologiste flamande apparaît toute relative si on se réfère à l’extrait suivant, issu d’un article du 26/02/2015 de la publication néerlandophone Knack. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la sénatrice se montre plutôt complaisante envers la GPA commerciale dans des pays pauvres, déclarant « vouloir comprendre et non juger » et ne le rejetant que du bout des lèvres. D’après elle, la pratique ne serait guère plus grave que l’exploitation de ses sous-traitants par Apple. Quant à la GPA pratiquée au USA, elle lâche :

« Tout est règlé dans les moindres détails (…) mais c’est bien plus cher qu’en Inde et en Russie. En d’autres termes : l’éthique coûte de l’argent ».

Voici l’extrait complet traduit par un lecteur du Salon Beige :

(…) « En fait, on peut comparer cela aux personnes qui fabriquent des iPhones ou des Tshirt pour ce que nous appelerions un salaire de misère et qui pour eux fait la différence entre la pauvreté et la survie », dit Petra De Sutter, expert en fertilité à l’UZ gant et sénateur de Groen (NDLR : le parti écologiste flamand). « Les travailleurs là-bas ne le voient pas de la même manière que nous dans le riche Occident. Si l’on considère la maternité de substitution depuis un niveau éthique international plus élevé, c’est du même genre que les iPhones chinois ou les habits bengalis. Est-ce condamnable ? Je n’en sais rien. C’est une histoire compliquée où l’on ne peut pas émettre de jugement péremptoire, je trouve. Si une mère porteuse peut s’extraire de la pauvreté grâce à un couple occidental, est-ce grave ? Je ne sais pas. Mais si je le considère uniquement d’un point de vue occidental, je suis quand-même contre. Nous savons comment cela se passe avec ces ovules roumains : aucun examen préalable, le (la) doneur(se) ne reçoit pas de soutien psychologique, il s’agit d’un commerce pur et simple. Quand un traitement est prescrit dans notre pays pour un don d’ovule, cela ne se fait qu’après un examen détaillé, une consultation approfondie et un accompagnement intense. Il n’est alors pas question d’un dédommagement commercial, il s’agit de gens qui veulent en aider d’autres. Dans ce contexte, le don d’ovule et la maternité de substitution sont justifiables à mon sens. Mais c’est  là qu’est la limite. Jamais je n’enverrai de patient en Rusie ou en Roumanie, je ne veux pas participer à ça. Je leur conseille alors plutôt l’Espagne. Là au moins, les choses se passent correctement. La différence avec la Belgique, c’est surtout le prix ; les donneurs en Espagne reçoivent une indemnisation bien plus élevée. Et c’est là que commence la discussion : Est-ce bien encore une indemnité, ou est-ce un commerce ? On peut aussi bien-sûr choisir les USA, où c’est 100% commercial mais où tout est règlé jusqu’au moindre détail, dans le respect des droits de toutes les parties impliquées. Naturellement, on parle d’un tout autre prix ; bien plus cher qu’en Inde ou en Russie. En d’autres termes, l’éthique coûte de l’argent. (…)

Un peu plus loin dans l’article, elle ajoute que  « les parent sont naturellement libres d’aller dans un pays où ces traitements sont permis » et que ces naissances sont souvent difficile à régulariser en droit belge, bien que la jurisprudence aille plutôt en ce sens « dans l’intérêt de l’enfant ». Une constatation qui semble de nouveau ne provoquer ni jugement, ni condamnation de la part de Petra De Sutter.

Confrontée à ces déclarations, Petra De Sutter les a démenties. La journaliste auteur de l’article a néanmoins confirmé la citation. L’article, présent jusqu'en février 2016 sur le site de De Sutter, a été retiré depuis. Trop gênant pour la sénatrice ? Nul ne le sait. En attendant, la version originale de l’article « Un enfant sur commande » en néerlandais a été retirée du site petradesutter.be

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