Béatrice Bourges, porte-parole du Collectif pour l’enfant (qui regroupe 76 associations) signe une tribune dans Valeurs actuelles. Extraits :
"Désormais, il est clair que la famille ne fait pas partie des priorités du nouveau gouvernement, et ce n’est qu’à moitié une surprise, tant la politique familiale est pratiquement absente des campagnes électorales depuis plusieurs années. Pourtant, de nombreuses crises sociales, qui touchent en premier lieu les enfants, sont des conséquences de ce que la famille n’est pas assez protégée et encouragée alors qu’elle rend un service social sans équivalent. En effet, la famille est la cellule de base de la société, son institution fondatrice. C’est dans la famille que l’enfant apprend les premières valeurs morales. C’est là qu’il commence à aimer et à être aimé. La famille mérite toute la sollicitude du gouvernement et doit être aidée dans sa mission éducative. Au lieu de cela, elle est attaquée directement depuis maintenant de nombreuses années, comme en témoigne la remise en question régulière des allocations familiales sans condition de ressources et sans imposition, ou du plafond du quotient familial.
La famille est le lieu de l’éducation et de l’apprentissage de la citoyenneté. Elle offre à ses membres un cadre de stabilité et de solidarité, un soutien ou même un refuge en cas de besoin, autant de services qu’aucune structure sociale ne peut compenser vraiment lorsque la famille est défaillante. Les études sont très claires sur le sujet : les difficultés que rencontrent les familles rejaillissent sur l’ensemble de la société. Il est illusoire de tenter de lutter contre la précarité, l’exclusion et l’isolement sans une politique familiale engagée qui, seule, permet d’éviter ces situations d’exclusion et d’isolement, au lieu de tenter d’en limiter les dégâts. Il est étonnant que le ministère de la Famille disparaisse le jour où Dominique Versini, le défenseur des enfants, présente son rapport annuel au premier ministre, dans lequel elle alerte les pouvoirs publics sur l’aggravation de la pauvreté des enfants vivant dans des familles qui connaissent le chômage, la rupture ou l’isolement.
La société n’est pas composée d’individus isolés mais de personnes ayant des liens de famille, qui constituent le tissu social fondamental. Fortifier la famille est donc une priorité pour le bien des individus et de la société entière. […] Pourquoi tant de réticences à adopter des mesures favorisant la stabilité de la famille, c’est-à-dire le mariage ? Comment expliquer que, au gré des réformes successives, le divorce soit toujours plus facilité, le Pacs et le concubinage soient encouragés par le bénéfice des avantages auparavant réservés au mariage, alors que rien n’est envisagé ni même pensé pour encourager le mariage et le fait de rester marié ? Si l’on est bien convaincu que l’idéal pour l’enfant est la stabilité, comment se fait-il qu’aucune réflexion ne soit menée dans cette direction ?"
Tintoun
Si le sujet de la politique familiale n’est “pas porteur” en France, c’est que les familles ne se soucient pas de leur vie, non ?
jejomau
Entre parenthèses, on devrait se méfier Mr. Fillon . Il passe pour le catholique de service du pouvoir, allant à Solesmes, pratiquant, et bla-bla-bla…
Je note surtout qu’il a appuyé la candidature de Mr. Leonetti.. Lequel heureusement n’est pas passé.. Et a “imposé” (c’est le mot) de force que sa grande amie Mme Bachelot reste au gouvernement..
Et Mme Bachelot est vraiment une amie.
Il est curieux ce Mr. fillon . Autant que son maître .