Fournir des contraceptifs en masse aux populations pauvres, cela ne va pas les rassasier… Et pourtant, c'est ce que croient les pays dits développés. Si la Tanzanie fait face à de nombreux problèmes, la surpopulation n’en est pas un. C’est ce qu’affirme une étude de l’Institut de recherche sur la population (PRI) qui accuse l’Usaid (l’agence fédérale des États-Unis chargée des aides extérieures) de pratiquer dans le pays africain une politique d’intervention totalement étrangère aux besoins réels.
En Tanzanie, pour 1 dollar investi au profit de la contraception, l’Usaid ne dépense que 20 centimes pour la nutrition et 36 centimes pour la santé de la mère et de l’enfant, dénonce l’Institut de recherche sur la population. Et pour 1 dollar dépensé dans le contrôle démographique, seulement 23 centimes sont investis par les États-Unis pour faciliter l’accès à l’eau et aux services d’hygiène.