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Culture de mort : Euthanasie

La tentation de l’euthanasie d’une Europe fatiguée

D'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

"Entre l’affaire Bonnemaison et celle de Vincent Lambert, la question de l’euthanasie est, ces jours-ci, d’une brûlante actualité. Hasard du calendrier ? La Fête-Dieu vient rappeler les vertus de l’adoration eucharistique : c’est dans le Christ que toute vie prend son sens, en Lui que nous puisont la force de résister aux sirènes du mensonge idéologique.

Avec le procès du docteur Bonnemaison, accusé d’avoir euthanasié sept personnes à Pau, mais aussi l’avis du Conseil d’État, attendu le 20 juin, sur la vie ou la mort du jeune Vincent Lambert, plongé dans un état végétatif par un accident, la justice se trouve ainsi contrainte de trancher un débat très politique, mais aussi et d’abord, humain et spirituel.

Il existe incontestablement une tentation de l’euthanasie dans notre Europe «fatiguée», vient de déclarer le pape François. Tentation que le Souverain Pontife résume par la culture du rejet qui affecte en particulier les personnes âgées : «Celui qui ne sert pas on le rejette, celui qui ne produit pas on le rejette».

Il ne faut pas nier non plus le rôle de l’idéologie, à l’œuvre derrière ces soi-disant progrès humanistes, inspirés par une «fausse compassion» et une «perversion» de la pitié – dixit l’encyclique Evangelium vitae de 1995. Belle compassion en vérité, qui conduit à donner la mort plutôt que d’assister les malades avec patience et amour !

Il y a aussi, plus intime, la peur de la souffrance et de la mort . Et face à ces vraies interrogations existentielles, l’indignation morale ne suffit pas. Même si elle reste nécessaire et s’il faut combattre avec les armes de la raison, en mettant en lumière tous ceux qui agissent pour soulager les souffrances morales et physi­ques. Mais il faut aller plus loin.

Le tragique de notre existence n’est acceptable, surtout dans ces moments d’une intensité aiguë, que s’il s’accompagne de la grâce. C’est particulièrement vrai pour les derniers instants de la vie. Il est donc capital que l’Église – les clercs en particulier – réaffirme solidement sa foi et son espérance sur ce terrain de la mort et des fins dernières. Afin d’annoncer qu’en dépit de la tristesse, la vie ne s’arrête pas ici-bas, qu’un horizon nous est ouvert, celui du Banquet divin dont parle la séquence de la Fête-Dieu. […]"

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