Lors de l’Angélus, aujourd’hui, Benoît XVI a dit :
“Hier la fête de Tous les Saints nous a fait contempler «la ville du ciel, la Jérusalem céleste qui est notre mère». Aujourd’hui, avec l’esprit encore tourné vers cette dernière réalité, nous commémorons tous les fidèles défunts, qui «nous ont précédés avec le signe de la foi et dorment du sommeil de la paix». Il est très important que nous chrétiens vivions un rapport avec les défunts dans la vérité de la foi, et regardons la mort et l’au-delà dans la lumière de la Révélation. L’apôtre Paul, en écrivant aux premières communautés, exhortait déjà les fidèles « à ne pas être triste comme les autres qui n’ont pas d’espérance». «Si en effet – écrivait-il – nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts». Il est nécessaire aujourd’hui encore, d’évangéliser la réalité de la mort et de la vie éternelle, réalités particulièrement sujettes à des croyances superstitieuses et à des syncrétismes, pour que la vérité chrétienne ne risque pas d’être mêlée à des mythologies de divers genres.
Dans mon Encyclique sur l’espérance chrétienne, je me suis interrogé sur le mystère de la vie éternelle. Je me suis demandé : la foi chrétienne est-elle aussi pour nous aujourd’hui une espérance qui transforme et soutient notre vie ? Et plus radicalement : les hommes et les femmes de notre époque désirent-ils encore la vie éternelle ? Ou peut-être l’existence terrestre est-elle devenue leur unique horizon ? En réalité, comme Saint Augustin l’observait déjà, nous voulons tous « une vie heureuse », le bonheur. Nous ne savons pas bien ce que c’est ni comment c’est, mais nous nous sentons attirés vers lui. C’est là l’espérance universelle, commune aux hommes de tous les temps et de tous lieux. L’expression « vie éternelle » voudrait donner un nom à cette attente qu’on ne peut supprimer : non pas une succession sans fin, mais une immersion dans l’océan de l’Amour infini, dans lequel le temps, avant et après n’existe plus. Une plénitude de vie et de joie : c’est cela que nous espérons et attendons par la foi, par notre être avec le Christ. […]
L’espérance chrétienne n’est cependant jamais seulement individuelle, elle est toujours aussi une espérance pour les autres. Nos existences sont profondément liées les unes aux autres et le bien et le mal que chacun accomplit touche toujours aussi les autres. Ainsi, la prière d’une âme pèlerine dans le monde peut aider une autre âme qui se purifie après la mort. Voilà pourquoi aujourd’hui, l’Église nous invite à prier pour nos chers défunts et à nous arrêter près de leur tombe dans les cimetières. Que Marie, étoile de l’espérance, rende plus forte et authentique notre foi dans la vie éternelle et soutienne notre prière de suffrage pour nos frères défunts.”
MJ
jean
Qui donc a dit que ne pas croire en Dieu ce n’était pas croire à rien, mais croire à n’importe quoi ?
Je ne me souviens plus de son nom, mais c’est bien vu.
[Chesterton. MJ]