Voici le discours du maire Robert Ménard lors du dévoilement du buste de Jerzy Popieluszko :
Mesdames, Messieurs,
Il est des hommes où souffle l’esprit. Des hommes portés par des convictions, l’amour de leurs compatriotes, le courage, l’espérance. Des hommes qui interrogent les certitudes et les puissants. Des hommes porteurs de vérité et de liberté. Des hommes aux accents prophétiques. Des hommes habités par Dieu ! Nul doute que le père Popiełuszko faisait partie de ceux-là.
Né en 1947 dans une campagne reculée de la Pologne, cet homme frêle, de condition modeste, ne semblait pas être destiné à devenir le visage de la résistance de tout un peuple. Mais voilà, toute l’existence de cet aumônier du syndicat Solidarnosc, ami de Lech Waleza, est vouée au service des autres.
Ses mots, ses prières touchent, profondément, la classe ouvrière polonaise. Il est conscient qu’elle n’a pas seulement besoin de pain mais aussi, mais surtout, de liberté. Que ses aspirations sont tout aussi matérielles, culturelles… que spirituelles !
Il est un temps où sa hiérarchie au sein de l’Eglise souhaite l’éloigner de sa terre de mission auprès de la classe ouvrière. Trop francs, ses sermons tranchent quand la prudence est de mise si l’on veut vivre… ou plutôt survivre dans la Pologne communiste.
Son évêque veut même le voir quitter son pays pour Rome, le temps de se faire oublier. Ses homélies ne font alors que redoubler d’ardeur.
Dans ce qu’il appelle les « messes pour la Patrie », diffusées également à la radio, il ne cesse d’encourager le peuple polonais à se libérer et dénonce les mensonges du régime soviétique.
Les ouvriers se pressent pour l’entendre et recevoir la communion de ce prêtre, de cet homme qui partage leur sort. Le vernis du socialisme craque sous la pression des forces telluriques qui mêlent siècles de traditions et croyances enracinées.
La Pologne, écrasée, humiliée, dépecée est toujours vivante, malgré tout ! Du fond de ses forêts s’élève une incroyable envie d’exister, de résister, et les églises constituent une sorte de digue immense qui la protège du Mal. Les gens, les petites gens, en ont conscience.
Ce qui se passe alors est un phénomène que la Nomenklatura ne pouvait prévoir : Jerzy Popiełuszko incarne à lui tout seul le refus de voir la culture nationale disparaître au profit de ce socialisme à coups de trique et de son soi-disant « homme nouveau ».
Malgré la loi martiale, il déclare, il ose déclarer :
« La violence n’est pas une preuve de force, mais de la faiblesse. Celui qui n’a pas su s’imposer par le cœur ou par l’esprit cherche à gagner par la violence. »
Les représailles ne tardent pas. Après plusieurs tentatives ratées d’assassinat, il est enlevé par la police politique, torturé puis retrouvé mort le 19 octobre 1984.
Son enterrement est celui de la dictature communiste : plus de 500 000 polonais sont présents, comme une gifle au pouvoir rouge. Le régime n’en a plus que pour cinq petites années avant de s’écrouler… dans la honte.
Le père Popiełuszko a réussi sa mission, lui dont le mot d’ordre tenait en quelques mots : « Vaincre le mal par le bien ! »
C’est un honneur pour la Ville de Béziers que de lui rendre hommage.
F. JACQUEL
“Le complot”, en 1988, retraçait la vie du Père Popieluszko (incarné par Christopher Lambert), un des derniers martyrs du communisme polonais. À l’époque où le Général Jaruzelski était reçu en grande pompe parle premier ministre français, lequel a été recasé comme Président du Conseil constitutionnel, après être passé par le Perchoir du Palais Bourbon et le Quai d’Orsay. Je n’ai pas besoin de donner le nom d’une grande conscience qui participe à la dénonciation des gouvernements “populistes” d’Europe centrale, dont la Pologne qui a été martyrisée pendant 40 ans par le communisme international…
philippe paternot
honorer un martyr du totalitarisme communiste assassin, c’est honteux! ménard franchit la ligne rouge
Chouan85
Pas du totalitarisme, mais du”paradis”….
Rose 78
Vous dites cela en plaisantant, ou vous le pensez vraiment???J’espère que c’est pour caricaturer les libres penseurs qui font le procès à longueur d’année de ce courageux maire qui sait reconnaître les vrais héros et n’a pas la langue de bois. Bravo Mr Ménard !
Gaudete
je ne comprend pas que toute la gauchiasse française n’ait pas poussé des cris de chauve-souris effarouchées parce que c’est un crime de lèse majesté, ce Ménard commence à poser problème , n’est-ce pas Ali-Juppé? tout comme tous ceux qui ne pensent pas comme la nomenklatura socialo-bolcho- LR et consorts