Un adolescent de 14 ans a tué son père parce que ce dernier, sexagénaire et veuf depuis deux mois, menaçait de brûler sa Play Station. Le comble de la barbarie ? Non, le comble de la barbarie, c’est la réaction des voisins, telle que mise en scène par un journaliste du Monde en tout cas (via Vox Galliae):
- "Cet enfant n’avait jamais le droit de sortir […]. Même pendant la canicule, il est resté à débroussailler le jardin. Il était aux ordres de son père." (un bon voisin)
- L’enfant "jouait avec les autres enfants uniquement quand le père s’absentait". (le bon maire, qui ajoute que la famille vivait cloîtrée et ne participait jamais à la vie du village.)
- "La mort de ce type, c’est un soulagement pour nous tous" (un autre sympathique voisin – il paraît que le chien de la victime aboyait la nuit.)
- "Beaucoup ont pleuré pour Eric mais pas pour son père", (le fils d’un voisin)
- Certains s’irritaient des "idées, proches de l’extrême droite" de la victime, rapporte Le Monde.
Seule la cousine de la victime ose prendre sa défense : il "n’était pas un tyran […]. Il était strict et ne voulait pas que ses enfants traînent. C’était un fervent catholique."
Pire : ce catholique "faisait vivre sa famille un demi-siècle en arrière" d’après l’avocat de l’adolescent. Ce qui méritait bien, apparemment, la peine de mort…
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