Lors d’un meeting à Nice le 30 mars, Nicolas Sarkozy avait déclaré :
"je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide."
Le Conservateur dément cette affirmation. Une proposition de loi aussi.
MJ
RC
et le fameux projet de loi vient d’un élu … UMP !
Olivier
Et vous oubliez le génocide continu des 6 millions de bébés tués (250 000 chaque année) dans l’indiférence la plus totale, en France depuis 30 ans !
de Segonzac
Et l’avortement n’est ce pas un des plus grand génocide de l’histoire
Canou
Et c’est vraiment intelligent de vouloir accuser la France absolument de génocide ! Vous avez aussi la haine de la nation dans les veines. Et la repentance.
Hérisson
La vendée et l’Avortement c’est quoi ?
Hérisson
Sans oublier les Harkis…
Canou
Je ne savais pas que la France avait massacré tous les gens qui avaient des gènes harkis… Mais peut-être devrait-on l’enseigner demain à l’école.
De même, tout Français qui a eu un ancêtre soutenant la Convention devrait aller demander pardon à tout Français doté d’un aïeul vendéen. Ce serait bien. Et payer des indemnités, lui et ses descendants, jusqu’à la fin des siècles.
Et la France devrait en outre être privée d’armée, de police, de siège à l’Onu, et subir un embargo commercial jusqu’à ce qu’elle ait épongé sa dette (qui est, comme chacun sait, inexpiable).
Au moins, ce type de raisonnement prouve que lorsque vous vous élevez contre la repentance obligatoire, ce n’est pas pour défendre une certaine raison qui veut qu’il n’y ait pas de culpabilité collective, ce n’est même pas pour défendre l’honneur de votre patrie ; c’est juste pour défnedre des intérêts de classe, de caste, de parti ou de ligue.
[Je ne sais où vous allez chercher tout cela. Reconnaître une réalité historique n’a rien à voir avec l’idée de payer des indemnités, de descendants de conventionnels qui devraient payer pour leur ancêtre. MJ]
free
Arrêtons de polémiquer à tort et à travers, surtout sur un sujet douloureux. En ce qui concerne la Vendée : si nous prenons en référence la définition du mot “génocide”, c’est malheureusement vrai… Génocide il y a eu. C’est donc dans le sang que la république a fait ses premiers pas… Je me souviens de la phrase prononcée par Alain Decaux lors de l’inauguration du Mémorial des Lucs sur Boulogne (en septembre 1993, en présence d’Alexandre Soljenitsyne) : “la république ne peut se grandir qu’en reconnaissant ses ombres”. Bravo à lui.
Anonyme
Pour ce qui concerne la Vendée, Nicolas sarkozy a raison, ce n’est pas la France qui a commis un génocide, c’est la république…
Il ne s’agit pas là d’une subtilité sémantique, mais d’un fait essentiel prouvant que le régime politique dans lequel nous (sur)vivons est intrinsèquement mauvais et source de division, ce qui explique que la solution n’est pas tel ou tel candidat (bien que nous soyons tous d’accord pour nous orienter quand même vers deux d’entre eux)mais tel régime politique plutôt que tel autre, en effet le problème français est INSTITUTIONNEL. Le général de Gaulle l’avait très bien compris puisque son retour aux affaires était conditionné à la mise en place d’une nouvelle constitution débouchant sur la 5ème république qui est la plus proche d’une régime monarchique.
Pour terminer, Nicolas sarkozy alors qu’il était invité à 20h30 sur TF1 lundi soir à cité 4 pays exemplaires pour avoir vaincu le chômage en Europe, il ne s’est pas rendu compte qu’il citait 3 monarchies (le 4ème étant l’Irlande ).
Excusez-moi de mettre éloigné du sujet initial qui ne doit pas nous faire oublier les innocentes victimes de l’avortement.
smaee
Je ne suis pas d’accord pour dire qu’il y a eu de “génocide” vendéen, au sens où il n’existe pas de peuple vendéen au sens ethnique du terme, même si l’on peut considérer qu’il existe un peuple vendéen au sens culturel et historique.
Le qualificatif de génocide s’applique à des exterminations pour motifs purement ethniques, ce qui n’était pas le cas.
Notons à ce propos que le terme de “génocide” a été forgé pour qualifier le massacre des juifs, mais il peut dans ce cas aussi être considéré comme impropre, puis qu’il n’y a rien de commun entre les juifs ashkénazes, ethniquement un mélange d’ethnies slaves et centre-asiatiques; et d’un autre côté les sépharades, ethniquement sémites proche-orientaux. Or les deux ont été exterminés sans distinction, ce n’était donc pas si l’on veut être précis un génocide au sens ethnique du terme.
Par contre, on pourrait tout à fait utiliser cette qualification pour le génocide rwandais basé uniquement sur un critère ethnique.
Attention donc avec le terme “génocide”, derrière lequel on met tout et n’importe quoi.
paulo
A propos du génocide vendéen, le livre récemment réédité a été critiqué par François Furet (cf. rééd. de ses oeuvres).
Ce grand historien qui pourfendit l’historiographie marxiste ou jacobine (autant que les partis pris contre-révolutionnaire) releva une grande qualité de fond dans “la Vendée-vengé” avec toutefois un abus dans le titre.
Selon lui, le mot utilisé à l’époque était celui de “terreur”. Le génocide, basé sur le caractère ethnique, est impropre… ce rappel ne nie bien sûr pas les horreurs commises, et les villes devraient s’en souvenir en débaptisant toutes les rues portant le nom des terroristes.
A lire aussi le lien entre République et Terreur: 1793, 1848, 1871…
le conservateur
en réponse à Smaee et Paulo :
le concept de “génocide” au sens du tribunal de Nuremberg, et non au sens étymologique, ne repose pas nécessairement sur le caractère ethnique, mais sur l’existence d’un caractère commun entre les victimes (religion, opinion affichée, etc.)