La chambre de l’instruction de Lyon a rendu aujourd’hui un arrêt demandant un supplément d’information en vue d’une éventuelle mise en examen de Bruno Gollnisch pour ses propos controversés sur les chambres à gaz tenus en 2004 :
"Je ne nie pas les chambres à gaz homicides. Mais je ne suis pas spécialiste de cette question et je pense qu’il faut laisser les historiens en discuter. Et cette discussion devrait être libre".
La chambre de l’instruction a ainsi infirmé une ordonnance de non-lieu prononcée le 14 mars, dans le cadre d’une plainte déposée par l’instance nationale du MRAP. Le juge d’instruction avait considéré qu’il n’y avait pas lieu à poursuivre Bruno Gollnisch pour contestation de crimes contre l’humanité.
Le vice-président chargé de l’instruction au Tribunal de grande instance de Lyon, Jean-Hugues Gay, a 3 mois pour rendre ce supplément d’information. Le tribunal correctionnel de Lyon a renvoyé en mai dernier au 7 novembre le procès de l’élu, cité à comparaître pour contestation de crimes contre l’humanité dans le cadre d’une procédure parallèle. (chronologie des procédures)
En revanche, dans le cadre de cette affaire, Gollnisch a déjà fait condamner Serge July.
Arnaud Delump
Finalement, Gollnisch a-t-il dit autre chose (ce n’est pas à la loi d’écrire l’histoire, c’est aux historiens de le faire) que ce que tout le monde a dit cet hiver au sujet du “rôle positif de la colonisation” ?
Quoi que l’on pense de ses idées politiques, force est de constater que certains “délits” ne sont constitués que par l’appartenance politique de leurs auteurs…