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Pro-vie

La législation pro-vie est relancée dans plusieurs Etats américains

La cause pro-vie a connu des revers l’an dernier aux Etats-Unis, notamment le rejet par référendum d’une loi d’abolition de l’avortement dans le Dakota du Sud en novembre.

Action2003_1Cet échec a-t-il donné un coup d’arrêt à la  législation pro-vie ? Loin de là : LifeSite rapporte que dans plusieurs Etats de nouvelles initiatives législatives sont déjà lancées.

Lors de la seule semaine passée, des avancées ont eu lieu dans les parlements du Dakota du Nord et de l’Utah (vers une abolition presque totale) et de Virginie (vers une interdiction de pousser une femme à l’avortement par l’intimidation). L’Utah, en particulier, s’apprête à adopter une loi délibérément en infraction avec l’arrêt Roe vs Wade, pour obliger la Cour suprême fédérale à le confirmer ou l’infirmer.

Mais le plus symbolique, c’est qu’au Dakota du Sud les pro-vie se relèvent aussi de leur échec. Mercredi, une nouvelle proposition de loi interdisant l’avortement a été déposée à la chambre basse de l’Etat : elle est un peu plus modeste que celle que la loi d’abolition de l’an dernier, puisqu’elle inclut une exception en cas de viol. Il s’agit de tirer les leçons du référendum de novembre, puisqu’une grande partie des électeurs qui avaient voté contre la loi déclaraient qu’ils l’auraient soutenue si elle avait inclus une telle exception.

Cette abolition partielle, bien qu’imparfaite, est une illustration du fameux passage d’Evangelium Vitae (§73):

[L]orsqu’il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger complètement une loi permettant l’avortement, un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique.

Henri Védas

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3 commentaires

  1. “pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi ” ne signifie pas proposer soi-même les dits projets de lois encore injustes, quoique moins que les précédents. C’est ce qui me gêne dans le nouveau projet de loi qui a été déposé dans le Dakota du sud par les pro-vie. Est-ce que quelqu’un d’autre fait la même analyse que moi, ou bien pourrait me préciser le sens de ce passage d’Evangelium vitae ?

  2. En réponse à HELP
    En matière de morale, il n’est pas prudent, ni réaliste de vouloir éradiquer totalement le mal qui est en l’homme, et que la société contient de ce fait : ce fait est celui du péché originel, déjà observé par les philosophes pré chrétiens. Aristote estime que la politique et les lois doivent orienter les hommes vers le bien, et non réprimer uniquement le mal.
    Il est moral de tout faire pour limiter le mal, pour le faire reculer si possible. Voilà pourquoi dans le cadre de nos sociétés sans repères moraux collectifs et consensuels, et dans le contexte de législations du tout avortement, soutenir et même proposer des lois limitant ce mal,et créant les conditions d’une prise de conscience progressive du mal, correspond à un devoir de charité qui sous tend toute action politique du catholique.
    Cela répond en effet à notre devoir de conversion vers le bien : il vaut mieux que l’avortement recule par étapes si la possibilité existe (possibilité que nous devons créer en France par un combat massif et incessant, comme l’ont fait les chrétiens américains, catholiques et protestants).
    Cela correspond sur un plan collectif et social à avoir l’attitude personnelle qui consiste à aider une femme en difficulté et incitée à avorter par son entourage, tout en sachant que beaucoup d’autres ne seront pas aidées : le prochain est celui que la Providence nous envoie, et nous n’avons pas le droit de penser que la loi normative et positive seule suffit à satisfaire au devoir de charité. Le péché par omission est aussi grave que l’acte mauvais en soi.

  3. D’un autre côté, si l’on doit attendre que les partisants de l’avortement proposent des lois le restreignant pour y apporter notre soutient, on n’est pas rendu.
    C’est là qu’intervient la prudence et le réalisme de l’action politique, sans que l’on puisse dire qu’il y ait coopération au mal.

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