Transcription du reportage sur les 30 ans de la loi Veil, jeudi soir dernier sur TF1 (notez l’habile transition avec une brève sur les violences contre les femmes!):
PPDA: " La journée contre la violence à l’égard des femmes: à cette occasion la ministre Nicole Ameline a pu présenter la commission en charge du plan d’action contre ces violences aux côtés, vous l’avez vu, de Simone Veil, car il y a tout juste 30 ans, celle qui était alors ministre de la Santé faisait voter la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse. Cela mettait fin à des pratiques clandestines à l’issue souvent dramatique. (nom de la journaliste)"
(image de Simone Veil à la tribune de l’assemblée) Voix de Simone Veil: "le premier motif, c’est l’inégalité insupportable des femmes devant une grossesse non désirée."
Voix off: "des mots justes, prononcés d’une voix claire et posée, malgré l’émotion et le tumulte. Protéger la santé des femmes. Simone Veil, Ministre de la Santé sous Valéry Giscard d’Estaing, défend vaillamment le projet de loi sur l’IVG, (…) un droit à l’avortement réclamé avec force par les mouvements féministes (…)"
Vous devinez la suite. Simone Veil dans la collection "Belles histoires, belles vies." Le reportage reprend plus loin le chiffre fantaisiste de 300.000 avortements clandestins annuels avant 1975: c’est bien sûr invraisemblable, le nombre d’avortements enregistrés en 1976 étant de 130.000 – la dépénalisation aurait donc fait chuter de moitié le nombre des avortements ?
Point inquiétant : le lien fait par le gouvernement et les média entre violences contre les femmes et interdiction de l’avortement. Voit-on se mettre en place une dialectique visant à interdire le discours pro-vie, assimilé à une incitation à la violence ?