Dans la nuit de mercredi à jeudi, par 45 voix contre 28, Le Sénat australien a décidé de s’opposer au rejet de la pilule par le gouvernement, ce qui revient à la légaliser. Le cardinal George Pell, archevêque de Sydney est intervenu en affirmant que les parlementaires devraient interpréter la volonté populaire : 87% des australiens sont favorables à réduire, non à encourager les avortements. Des paroisses, des mouvements et des associations ont participé à la pétition pour la vie lancée par la communauté catholique australienne pour empêcher la légalisation de la pilule abortive RU486. Des catholiques, unis à d’autres associations et de simples citoyens sensibles à la campagne, ont constitué le groupe « Australiens contre la RU 486 » qui met en avant une action de publicité et de sensibilisation.
"En général les pharmacies devraient être instruments thérapeutiques. Et la grossesse n’est pas une maladie. Aujourd’hui les dangers et les effets nuisibles de la RU486 sur la femme sont bien notés". "Une large part de l’opinion publique australienne désapprouve les 80 autres mille avortements annuels financés par le gouvernement et voudrait voir ce chiffre se réduire, pas augmenter".
L’archevêque a noté que "déjà un nombre significatif de femmes sont mortes après avoir pris la pilule et beaucoup d’autres aux Etats-Unis souffrent de ses lourds effets secondaires. La pilule RU486 risque de banaliser ultérieurement la destruction de la vie humaine". "L’opinion publique se bouge en Australie". "Le défi est d’encourager les naissances, encourager le choix personnel de chacun pour la vie et pour donner à chaque femme les ressources et le soutien nécessaire pour mettre au monde et élever un enfant. Ceci devrait être le rôle du Gouvernement et du Parlement".