Du moins sa partie nord. La Turquie, qui maintient 35 000 soldats dans le nord de Chypre, n’a esquissé aucune concession. Faute de solution, le spectre d’une partition permanente de l’île fait son chemin. Outre l’occupation militaire, la séparation n’est pas sans heurts. Lors de leurs patrouilles mobiles, les soldats et policiers ont constaté un doublement des incidents depuis un an.
Au sud, le pays est en pleine croissance économique (+ 4% l’an dernier), membre de l’Union européenne et la population, notamment les jeunes, rejette largement l’idée d’une cohabitation avec les Chypriotes turcs. Au nord, la «République turque de Chypre du Nord» (RTCN), livrée à la spéculation immobilière et aux trafics, est frappée de plein fouet par la dévaluation de la livre turque.