L'abbé Grosjean répond aux questions de Famille chrétienne sur les critères de vote qu'un catholique doit suivre. Extraits :
Dans votre dernier ouvrage, Vous rappelez qu'il est urgent de s'engager. Voter est-il une première forme d'engagement ? Ne pas voter, est-ce une forme de renoncement ? Est-ce parfois légitime ?
Voter à une primaire organisée par un parti n'est évidemment par un devoir, mais une opportunité à saisir. Voter à la prochaine élection présidentielle est par contre un devoir. Le catéchisme de l'Église Catholique est très clair sur ce point au n° 2240 : l'exercice du droit de vote fait partie des devoirs du citoyen, tout comme le paiement de l'impôt ou la défense du pays. Il s'agit aux yeux du magistère de servir ainsi le bien commun en s'en comprenant coresponsable.
Il peut être tentant de ne pas voter, considérant qu'aucun candidat ne trouve grâce à nos yeux, ou pour exprimer sa colère. Mais il y a pour cela le vote blanc ou d'autres moyens légitimes : l'engagement militant au service d'une cause, la manifestation, etc. Si aucun candidat n'est parfait, tous ne sont pas aussi dangereux. Ne pas voter, c'est accepter potentiellement le pire. Dans ce cas, il faudra aussi s'abstenir de s'en plaindre par la suite.
Pour un chrétien, quels sont les critères pour voter en conscience ? Peut-on hiérarchiser ces critères ? Comment ?
Avant chaque élection, nos évêques nous proposent des critères de discernement, à savoir quelques points essentiels à partir desquels nous avons à réfléchir. Parmi ces points, reviennent ceux que Benoît XVI avait décrits comme non-négociables : « En ce qui concerne l'Église catholique, l'objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables.
Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire : la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle ; la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille ; la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants. » Le Pape précise que les points d'attention non-négociables ne se réduisent pas à ces trois sujets. Mais ceux-ci sont comme à la racine du reste. Nous leur devons une attention particulière dans notre discernement.
Mais si aucun candidat ne respecte ces critères…
Il est fort probable qu'aucun candidat à la Présidentielle de 2017 ne corresponde parfaitement aux critères donnés par nos évêques, et en particulier à ces trois points mis en valeur par le Magistère. Mais il y a une différence à faire, il me semble, entre le candidat qui s'accommode (hélas !) du mal déjà là, et celui qui promet de nouvelles transgressions. Si un mieux n'est pas annoncé, on peut vouloir éviter un pire. On peut aussi réfléchir à la façon dont tel candidat pourrait permettre malgré tout que se fasse un mieux dans l'un ou l'autre de ces domaines, à défaut de partager toutes nos convictions. Un mieux possible, même réduit et donc insatisfaisant, est toujours un mieux.
Mais est-il possible pour un catholique de voter pour un candidat qui, sur un de ces points essentiels, est en contradiction avec l'enseignement de l'Église ?
Voilà ce que répondait le Cardinal Ratzinger aux évêques américains en 2004. Il était alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. « Un catholique serait coupable de coopération formelle au mal – et donc indigne de se présenter à la sainte communion – s'il votait délibérément pour un candidat en raison même des positions permissives de celui-ci sur l'avortement et/ou l'euthanasie. Quand un catholique ne partage pas la position d'un candidat en faveur de l'avortement et/ou de l'euthanasie mais vote pour lui pour d'autres raisons, cette coopération, considérée comme matériellement indirecte, peut être permise pour des raisons proportionnées ». J'en retire deux enseignements : premièrement, notre vote est un acte moral, à discerner, car nous aurons à en rendre compte. On ne vote pas avec légèreté ni emportement. Deuxièmement, il revient donc à chacun de discerner « les raisons proportionnées » qui peuvent nous faire voter pour tel candidat imparfait sur ces questions essentielles, tout en gardant la liberté de critiquer les parties du programme déficientes (…)"
marcantoine
“Avant chaque élection, nos évêques nous proposent des critères de discernement, à savoir quelques points essentiels à partir desquels nous avons à réfléchir” ….. Quand on voit ce que nos bons évêques envoient pour discerner le FN des autres nous voilà rassurés ;-))
YANN
Donc ça veut dire très simplement qu’un catholique qui vote au premier tour des primaires a le devoir de voter POISSON puisque que c’est le seul qui est raccord avec les trois points non négociables, pourquoi c’est si clair, si limpide, et pourquoi des catholiques pratiquants s’apprêtent à ne pas voter POISSON au premier tour ????
Clovis
En clair pour Dimanche, voter Poisson!
ISARD
il me semble difficile dans ces conditions de voter pour fillon quand on a poisson sous la main !!!
JM
Seul JF POISSON répond aux 3 critères.
Il faut voter en masse pour lui aux primaires pour faire pencher celui qui gagnera. On peut alors espérer aux Présidentielles un candidat répondant en partie à nos valeurs, voire JFP lui même!
Trump a débuté avec 3%…
HH
“Quand un catholique ne partage pas la position d’un candidat en faveur de l’avortement et/ou de l’euthanasie mais vote pour lui pour d’autres raisons, cette coopération, considérée comme matériellement indirecte, peut être permise pour des raisons proportionnées”
Avec ça, on n’est pas sorti de l’auberge !!
Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient de qui déjà ?
Jean Ferrand
On aimerait les entendre réitérer par François, ces principes non-négociables. Ne sont-ils pas aujourd’hui obsolètes ?
jejomau
Donc un membre de la Sainte Eglise Catholique Apostolique et Romaine nous DEMANDE de voter POISSON pour la PRIMAIRE.
Sous peine d’excommunication !
Je résume bien son message, non ?
Godefroid de Couillons
Nul n’est parfait J.F. POISSON inclus.
En revanche les six autres candidats de la primaires sont incommensurablement plus imparfaits et surtout il sont dangereux.
La conclusion s’impose d’elle-même.
C’est une élection à 4 tours et pour le billard à 3 bandes, on verra donc à l’occasion des 3 autres tours pour éliminer les plus dangereux.
Tite
Cette primaire de droite pose vraiment un cas de conscience à un catholique.
Bien sûr, il faut voter JF Poisson… mais, c’est la victoire assurée de Juppé. Or, tout sauf Juppé… Monsieur Poisson que des millions de Français ont découvert il y a seulement 1 mois a peu de chance de déboulonner qui que ce soit. De plus, sa prestation dans le deuxième débat fut assez pitoyable par manque de pugnacité. Se faire traiter de Vichyste, de Pétainiste, bref se faire insulter sans réagir, ce n’est pas normal !
La France n’étant plus catholique (hélas) majoritairement, il faut choisir le moindre pire ou rester à la maison en remettant notre sort à Dieu… pour le moment.
Bien que le suivant et le soutenant depuis le départ de cette campagne (et même avant), je suis au regret de ne pouvoir voter pour lui, même si le “vote utile” m’insupporte. Notre situation est trop grave, trop critique. On se doit de faire barrage à Juppé qui nous emmène tout droit vers la dhimmitude et une république islamique et ce n’est pas Monsieur Poisson qui peut empêcher cela.
Pour le reste, on verra plus tard… l’urgence, ce n’est plus le mariage pour tous ou autres fadaises créées pour nous occuper ailleurs et nous détourner de la vraie question : l’islamisation et le changement des peuples. Et ne rêvons pas. Poisson, ce n’est pas Trump… De toute façon, JFP a les mains liées. Il s’est engagé à soutenir le gagnant et ne peut se présenter seul. Donc, pour moi le moindre pire, c’est Fillon.
Faliocha
L’ennui, c’est que Fillon est exactement aussi mauvais que Juppé, voire pire parce qu’en plus il fait semblant d’être ce qu’il n’est pas, un bon catho gentil qui fait des retraites à Solesmes. Le plus productif serait peut-être de voter Sarko, parce qu’il est tellement détesté qu’il est le seul, avec Hollande bien sûr, à donner une chance à Marine au deuxième tour des présidentielles…cela dit comme dit Présent, voter pour Poisson, même s’il est le crétin utile posé là pour affaiblir le FN en exaltant les bons cathos comme Villiers et Boutin en leur temps (et ça marche, il suffit de voir tous les posts ici même), ça permet de compter les protestataires. Mais bon, compter les cathos Est-ce vraiment utile? La seule chose qui compte c’est de sortir du Système…et Poisson quoiqu’il s’en défende, en fait partie, puisqu’il est à cette Primaire. Et comme ses prédécesseurs attrape-cathos, il appellera à voter Juppé, Fillon ou Sarko contre Le Pen, vous verrez…il oubliera ses jolis principes pour se vautrer devant la Finance et l’islamisme conquérant: il l’a déjà laissé entendre.
Tite
@ Faliocha :
Votre analyse est excellente. En effet, comme d’habitude, il faudra choisir entre la peste et le choléra… ou bien rester chez soi.
Cette république de plus en plus nauséabonde et pourrissante finira par nous tuer tous, moralement, psychologiquement, physiquement. Culturellement, c’est déjà fait.
Vive le Roi (Louis XX) et que Dieu ait pitié de la France et qu’Il nous garde… si tant est que nous le méritions.
Au secours !!
goldwings
Le seul qui mérite un soutien, c’est JF Poisson.
Tous les autres ne sont que des pitres pitoyables.
Jamais il ne faut voter Fillon, ce ramollo qui s’est fait marcher dessus pendant 5 ans par le vendeur de babouches de Salonique, sans conviction, sans échine, sans idéal.
Bref, une tomate.
A force de voter pour des larves, on devient une larve, c’est ainsi.