L’Assemblée générale des Nations unies a adopté fin novembre une résolution établissant des cadres pour lutter contre « la désinformation et les discours haineux ». La mesure a été approuvée par 169 voix pour, 3 contre (Etats-Unis, Argentine et Paraguay) et 4 abstentions au sein de la Troisième Commission de l’Assemblée générale traitant des questions sociales.
Une diplomate américaine a vivement critiqué la résolution, estimant qu’elle encourageait « des cadres qui sapent la souveraineté des Etats et portent atteinte à la liberté d’expression ». La représentante a défendu le fait que « la liberté d’expression, y compris l’incitation à la haine, est protégée par la Constitution américaine ». En outre, la diplomate a critiqué le fait que la résolution s’oriente vers un « modèle mondialisé centralisé » pour la réglementation de l’intelligence artificielle (IA), qui établit « des engagements larges et indéfinis avec des cadres internationaux » qui risquent de freiner l’innovation.
Le texte affirme que les Etats ont la « responsabilité » de censurer la désinformation et de la contrer par la propagande officielle du gouvernement. Bien qu’il n’existe pas de définition internationale de la désinformation, ce concept est régulièrement utilisé pour censurer les débats politiques légitimes sur des questions telles que l’immigration, le climat, l’avortement ou les questions transgenres.
Les principes des Nations unies pour l’intégrité de l’information encouragent la censure directe et indirecte, la propagande officielle, le « bannissement furtif », la démonétisation et d’autres outils de contrôle social. Par bannissement furtif, il faut entendre, dans une communauté en ligne, le blocage total ou partiel d’un utilisateur ou de sa production, à l’insu de celui-ci. Ces mécanismes de censure font partie du système dénoncé par la sous-commission de la Chambre sur l’instrumentalisation du gouvernement fédéral des Etats-Unis.
La loi européenne sur les services numériques et la loi sur l’IA exigent que les entreprises technologiques censurent certaines opinions politiques, notamment sur les questions de migration, de climat et de genre. Les Européens n’hésitent pas à défendre leur cadre de censure comme un modèle pour le monde entier, justifiant la censure comme des « mesures de protection nécessaires pour garantir les droits de l’homme ».
Cela rejoint la proposition du président Emmanuel Macron, qui aimerait voir la mise en place d’une « labellisation » des médias, effectuée par un comité composé de journalistes, notamment ceux issus de l’oficine d’extrême-gauche RSF.
Ces principes rappellent ceux qui sont mis en place par des Etats totalitaires comme la Chine…
