L'Ined (Institut national d'études démographiques) sort une étude sur ces mères qui accouchent sous X, pour ne pas avoir à avorter. Les femmes donnent naissance sans révéler leur identité ou inscrire leur nom sur l'acte de naissance. Une «originalité» récemment remise en cause par un rapport commandé par François Fillon.
Chaque année, entre 600 et 700 femmes donnent la vie en demandant le secret de leur admission et de leur identité. La chercheuse Catherine Villeneuve-Gokalp dresse un portrait démographique et sociologique de ces femmes : jeune, pressions familiales et culturelles, absence de conjoint, contraintes économiques, les explications de leur geste sont multiples. Mais la question des relations avec le père arrive souvent au premier plan. Viennent ensuite les difficultés économiques et sociales pour 28% des mères puis leur incapacité «d'investir ou d'assumer un enfant parce qu'elle se sent trop jeune» (19%). Quant au délai de deux mois de réflexion laissé à la mère après l'accouchement, il permet à 14% de ces mamans de changer d'avis et de reprendre leur enfant.
L'accouchement sous X demeure en France une alternative à l'avortement.