Six militants pro-vie ont été reconnus coupables de délits mardi pour avoir violé la loi sur la liberté d’accès aux entrées des cliniques (FACE) lors d’une manifestation pacifique en 2021 dans un centre d’avortement situé juste à côté de Nashville, dans le Tennessee, une clinique qui a depuis été forcée de cesser de pratiquer des avortements pour se conformer à la législation pro-vie du Tennessee, après le renversement de l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022.
Parmi les condamnés, Paul Vaughn, chrétien et père de 11 enfants, arrêté sous la menace d’une arme à feu dans sa maison familiale en 2022.
Chacun des manifestants risque jusqu’à 10 ans et demi derrière les barreaux et jusqu’à 260 000 dollars d’amende.
La sentence devrait être prononcée le 2 juillet.
Les condamnations interviennent après qu’un grand jury fédéral de Nashville a mis en accusation les 11 pro-vie en octobre 2022, dont les six condamnés mardi, alléguant qu’ils “se sont aidés et encouragés les uns les autres, ont utilisé la force et l’obstruction physique pour blesser, intimider et interférer avec les employés de la clinique et une patiente qui cherchait des services de santé reproductive [avortements]”. Eva Edl, survivante des camps de concentration, alors âgée de 87 ans, figurait parmi les personnes inculpées.
Malgré les condamnations, le sauvetage en question s’est déroulé de manière nettement pacifique. Les participants se sont tenus à l’intérieur du bâtiment, ont chanté des hymnes et certains se sont assis devant les portes pour empêcher l’entrée et la sortie. En enregistrement de la manifestation, publié par l’organisation pro-vie Live Action, montre des pro-vie debout et assis dans un couloir du bâtiment, chantant des hymnes, priant et refusant de partir. Certains d’entre eux s’assoient devant les portes dans un effort passif pour empêcher les employés et les patientes de procéder à des avortements. À une occasion, les manifestants ont tenté d’engager une conversation avec une femme apparemment désireuse d’avorter, sur le caractère précieux de son bébé à naître.
Six pro-life activists were convicted of violating the FACE Act for peacefully protesting outside a Nashville abortion facility. They now face a maximum of 11 years in federal prison.
Their crime includes praying, singing, and trying to save children from being aborted. pic.twitter.com/odQS4ZSRrD
— March for Life (@March_for_Life) January 31, 2024
Le sénateur républicain de l’Utah, Mike Lee, a accusé l’administration Biden de faire deux poids deux mesures en ce qui concerne la loi FACE, qui est censée protéger les centres de grossesse et les églises pro-vie.
“L’administration Biden incarcère des personnes pour avoir prié dans des cliniques d’avortement tout en ignorant les actes violents commis dans des églises et des centres de grossesse”. “Tant d’attention obsessionnelle accordée à des choses inoffensives”.
Les républicains préoccupés par le fait que l’administration Biden se concentre sur les défenseurs de la vie à l’exclusion apparente des militants pro-avortement et anti-chrétiens ont conduit la majorité du GOP à la Chambre des représentants des États-Unis à créer un comité spécial “Weaponization of Government” en janvier 2023 pour enquêter sur les cas présumés d’ingérence du FBI et d’autres agences fédérales de renseignement dans la politique intérieure, y compris l’utilisation de la loi FACE pour arrêter des pro-vie. De nombreux législateurs républicains et d’autres ont affirmé que l’administration Biden avait “appliqué de manière sélective” la loi FACE pour s’en prendre aux défenseurs de la vie tout en ne faisant pas assez pour poursuivre la centaine d’attaques contre des centres de grossesse et des églises depuis la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant Roe v. Wade.