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Immigration / Pays : International

L’Algérie expulse ses immigrés clandestins

Lu sur 20 minutes :

"L'Algérie va bientôt expulser quelque 3.000 femmes et enfant nigériens, tous considérés comme des migrants clandestins et «sans emploi», a affirmé le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, qui s'exprimait au cours d'un débat au Parlement. 

«C'est une décision des autorités algériennes, qui vont rapatrier des Nigériens au nombre de 3.000, sans emploi, et qui vivent malheureusement de la mendicité», a indiqué Rafini.[…]

Les migrants en instance de rapatriement sont composés de «76% d'enfants et 24% de femmes», a précisé Rafini. Et, selon lui, l'Algérie a promis de fournir les moyens de transport nécessaires à l'acheminement des migrants dans le nord du Niger. Des programmes de «réinsertion sociale» seront ensuite élaborés par les migrants une fois de retour dans leur zone d'origine.

Le Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde, à la natalité la plus forte de la planète (7,6 enfants par femme), est confronté à des crises alimentaires récurrentes. L'émigration y est massive. Quatre-vingt-douze migrants – essentiellement des femmes et des enfants – sont morts de soif en octobre 2013 alors qu'ils traversaient le désert pour rejoindre l'Algérie. La plupart étaient des ressortissants de Zinder (centre-sud) qui se rendaient en Algérie pour «vivre de la mendicité», avaient alors expliqué les autorités nigériennes."

On s'aperçoit avec stupeur que l'Algérie a moins d'états d'âme pour expulser ses clandestins que la France. Ce que l'Algérie est capable de faire, la France ne le pourrait pas ?

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16 commentaires

  1. L’Algérie refuse la richesse de la diversité : une Algérie moisie qui se ferme… Comme je suis choqué : que fait le MRAP ? Et le CRAN ?
    “Ce que l’Algérie est capable de faire, la France ne le pourrait pas ?” : mais là l’Algérie hurlera, sans compter la gôche.

  2. Des états d’âme… Donc si je comprends bien il vaut mieux sur ce sujet de l’immigration ne pas avoir d’état d’âme, la solution est-elle si simple? Je me trompe où il me semble que le pape François a aussi des états d’âme sur le sujet des migrants? Ne pas avoir d’état d’âme ne serait-ce pas être chrétien à géométrie variable? Sans vouloir vous offenser bien entendu, je ne prétend pas que c’est simple dans l’autre sens non plus.
    [Certes non, le sujet de l’immigration n’est pas simple, et comme vous le soulignez, pour des chrétiens moins que pour tout autre, charité oblige. Mais est-ce charitable de laisser croire aux populations pauvres qu’elles vont pouvoir trouver dans un autre pays ce qui leur manque chez elles ? L’Algérie est au bord de la rupture et nous n’en sommes pas loin non plus. Que faire ? Ce n’est pas une question rhétorique, je ne sais vraiment pas quelle solution serait la bonne. Il me semble en tout cas qu’un Etat malade comme le nôtre est mal placé pour prétendre accueillir et soigner toute la misère du monde. Il faut être en bonne santé pour aider son prochain, faute de quoi on est malades ensemble, ce qui ne fait pas avancer les choses. Je me trompe peut-être; l’avenir nous le dira sans aucun doute. Bien à vous. MB]

  3. Si c’était aux USA ou en France, on les régulariserait après quelque temps. En France, on leur donnerait des aides via des associations subventionnées avec nos impôts, un encouragement à faire venir leurs familles et leurs proches puis une double nationalité en leur demandant de bien voter ou que les étrangers puissent le faire.
    Mais on ne les aiderait pas à rester dans leur propre pays car à force de faire ce qui précède, la France n’a plus d’argent. C’est le cercle non vertueux de ceux qui n’ont toujours rien compris alors que ça fait plus de 30 ans qu’on leur explique !
    Si maintenant, il faut même s’inspirer de l’Algérie comme avant de la Libye, jusqu’à l’intervention stupide que l’on sait …

  4. 3000 d’un coup? Si on formule autrement cela va faire :
    30 charters qui vont décoller d’Algérie les uns derrière les autres remplis de pauvres migrants renvoyés dans leur pays par un pays maghrébin socialiste…

  5. Ne pas oublier que le parti quasiment unique au pouvoir s’appelle le Front de Libération Nationale (;-]]]

  6. Benoit XVI aux émigrés:
    “Même le chômage et la précarité ne doivent pas vous inciter à goûter le « miel amer » de l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir incertain. Il s’agit pour vous d’être des acteurs de l’avenir de votre pays, et de remplir votre rôle dans la société et dans l’Église.”

  7. ….Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
    À la gent famélique, point ne devez promettre.
    Ces êtres arriérés, assassins et pillards
    Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
    Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
    Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre.
    La Fontaine
    [C’est vraiment La Fontaine qui a écrit ça ? MB]

  8. L’Algérie peut le faire parce qu’elle n’est pas asservie à l’union européenne.

  9. Ce m’eût étonné qu’elle soit authentique. Bien des rimes sont fausses. Mais c’est bien imité. [Je suis très déçue ;) j’espérais fermement qu’on avait déniché des vers inédits ! Bon dimanche. MB]

  10. @ Jacques Bonhomme,
    Merci de ce rappel de la morale de cette fable de La Fontaine.
    Les clefs de la France ne sont malheureusement plus à la France!

  11. Versiion complète:
    Le chien et les chacals, une fable de Jean de La Fontaine (Comprenne qui voudra !)
    Du coquin que l’on choie, il faut craindre les tours
    Et ne point espérer de caresse en retour.
    Pour l’avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
    C’est ce dont je désire, lecteur, t’entretenir.
    Après dix ans et plus d’homériques batailles,
    De méchants pugilats, d’incessantes chamailles,
    Un chien estoit bien aise d’avoir signé la paix
    Avecque son voisin, chacal fort éclopé
    A l’allure fuyante, que l’on montroit du doigt,
    Qui n’avoit plus qu’un oeil, chassieux de surcroît,
    Et dont l’odeur, partout, de loin le précédoit.
    Voulant sceller l’événement
    Et le célébrer dignement,
    Le chien se donna grande peine
    Pour se montrer doux et amène.
    Il pria le galeux chez lui,
    Le fit entrer, referma l’huis,
    L’assit dans un moelleux velours
    Et lui tint ce pieux discours :
    « Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
    Profitez, dégustez, sachez combien je voue
    D’amour à la concorde nouvelle entre nous !
    Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
    Et comme je voudrois que le passé fût autre !
    Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
    Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
    L’interpellé eut très à coeur
    D’obéir à tant de candeur.
    La gueule entière à son affaire,
    Il fit de chaque plat dessert
    Cependant que son hôte affable
    Se bornoit à garnir la table.
    Puis, tout d’humilité et la mine contrite,
    En parfait comédien, en fieffée chattemite,
    Il dit : « Mais, j’y songe, mon cher,
    Nous voici faisant bonne chère
    Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
    Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
    Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
    Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.
    Allons-nous les laisser jeûner jusqu’au matin ? »
    « Certes non ! » répliqua, prodigue, le mâtin,
    Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent
    Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
    Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
    Des grands et des menus, même des minuscules.
    Ils avoient tant de crocs, de rage et d’appétit,
    Ils mangèrent si bien que petit à petit
    Les vivres s’étrécirent comme peau de chagrin
    Jusqu’à ce qu’à la fin il n’en restât plus rien.
    Ce que voyant, l’ingrat bondit :
    « Ah ça, compère, je vous prédis
    Que si point ne nous nourrissez
    Et tout affamés nous laissez
    Tandis que vous allez repu,
    La trêve entre nous est rompue ! »
    Ayant alors, quoi qu’il eût dit,
    Retrouvé forces et furie,
    Il se jeta sur son mécène,
    Et en une attaque soudaine il lui récura la toison,
    Aidé de toute sa maison.
    Puis, le voyant à demi mort,
    De chez lui il le bouta hors.
    Et l’infortuné crie encore
    « La peste soit de mon cœur d’or ! »
    Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
    À la gent famélique, point ne devez promettre.
    Ces êtres arriérés, assassins et pillards
    Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
    Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
    Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre.
    [Merci, c’est excellent ! Et même si ce n’est pas La Fontaine qui l’a écrite (on ne la trouve nulle part dans les fables répertoriées du grand fabuliste), c’est très bien imité et totalement d’actualité ! MB]

  12. …et Ronsard n’est pas en reste! :)
    «France, de ton malheur tu es cause en partie,
    Je t’en ay par mes vers mille fois aduertie,
    Tu es marastre aux tiens, & mere aux estrangers,
    Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
    Car la plus grande part des estrangers obtiennent
    Les biens qui à tes fils iustement appartiennent.”
    Ronsard [Bravo ! Décidément, nous avons de vrais poètes ici ! Bon dimanche. MB]

  13. L’Algérie n’a plus, n’a pas ou n’a pas encore un substrat chrétien qui lui chatouille la conscience, “ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens , etc…” ceci explique sans doute cela.
    J’aimerais savoir quelle est la politique d’aide au Niger de la part de l’Algérie ? [Je n’en sais pas plus que vous sur ce point; pas sûr qu’il y ait même une politique d’aide de prévue. La longueur de la frontière entre le Niger et l’Algérie doit favoriser sa porosité et en réalité, les reconduites de migrants en situation illégale en Algérie sont assez régulières. Il est épatant de constater que ce que les Algériens ne supporteraient pas de notre part, ils le font sans vergogne à l’égard des autres peuples les plus pauvres. Comme vous dites, notre héritage chrétien fait toute la différence. Bon dimanche. MB]

  14. Les alexandrins cités par “Jacques Bonhomme | 29 nov 2014 15:13:01” proviendraient de la fable de Jean de la Fontaine intitulée “Le chien et les chacals”, datée de 1671.
    (Infos à vérifier; trop d’éléments laissent sceptiques: “Un chien estoit bien aise d’avoir signé la paix” -une syllabe muette en septième pied rend ce vers bancal- idem pour “A l’allure fuyante, que l’on montroit du doigt”, “À la gent famélique, point ne devez promettre.” et bien d’autre avec la même facture; hiatus en cours de vers “De chez lui il le bouta hors” sans compter les rimes très approximatives paix/éclopé, chagrin/rien).
    Un commentateur du S.B. l’avait citée en entier en février 2013 (http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/02/cest-notre-cit%C3%A9-vous-avez-5-minutes-pour-d%C3%A9gager.html )
    Pastiche de potache?

  15. @CB
    Cette fable ne figure pas dans l’édition de Jean de Bonnot. C’est donc suspect, son origine reste à vérifier.

  16. Et il y a aussi des rime trop belles : matin et mâtin. Il fallait y penser.

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