A Woippy, en Moselle, le député-maire François Grosdidier n'a pas manqué de fêter la fin du Ramadan. Il faut dire que la mairie accorde une exonération de charges au Centre interculturel dans lequel se niche la mosquée (à moins que ce ne soit l'inverse). François Grosdidier a cru bon de déclarer :
"J’ai tenu à ce que vous puissiez exercer votre culte dans la dignité, mais aussi dans la sécurité physique, psychologique et juridique. Nous avons bien conscience que votre première responsabilité aujourd’hui, c’est de pouvoir accueillir un imam à temps plein. Il serait aberrant qu’un tel lieu ne dispose pas d’un ministre du culte. La ville pourra continuer à vous aider sur l’entretien tout le temps nécessaire pour que vous puissiez recruter un imam, vous organiser autour de l’association et avoir ensuite la capacité d’assumer l’ensemble. Il faudra que nous fassions une convention pour sécuriser les relations juridiques entre l’association et la ville car il est important que nous apportions ces garanties réciproques."
A part cela, la République ne finance aucun culte. Ah, mais c'est bien sûr : nous sommes en Moselle où ne s'applique pas la loi de 1905. Le régime concordataire, encore en vigueur dans cette région, reconnait et organise les cultes catholique, luthérien, réformé et israélite. Mais pas musulman. Il faudra le signaler à François Grosdidier.
Denis Merlin
La république n’organise pas les cultes.
La République finance les salaires des ministres du culte en compensation des spoliations révolutionnaires qui avaient touché les trois cultes, y compris le culte israélite.
Si la République ne veut plus financer les salaires des ministres des cultes, qu’elle restitue aux associations cultuelles les biens spoliés ou leurs valeurs.
Il est donc illicite, y compris sous le régime concordataire, de financer d’autres cultes que ces trois cultes et cela pour des raisons de justice naturelle. Les citoyens n’ont pas à financer un culte qui n’est pas le leur. Et le régime concordataire n’enfreint pas cette règle de droit naturel.
C’est du vol. Et ceux qui puisent dans le Trésor public pour financer un culte particulier sont des voleurs.