Dénoncée par Alexandre Del Valle sur Atlantico :
"Le "Calife" de l'Etat Islamique, Abu-Bakr al-Bagdadhi, avait déclaré en 2014 que l'Etat islamique s'étendrait jusqu'à Rome, indiquant par là une volonté de convertir le monde entier à l'Islam. Face à l'accumulation des attentats en Europe, l'Occident n'aurait-il pas intérêt à réaffirmer son identité chrétienne, en termes culturels et civilisationnels, afin de décourager l'adversaire, et de lui signifier l'impossibilité de la tâche qu'il se donne ?
Il faut remonter pour comprendre cela à l'alliance qui unit extrême-gauche, politiquement correct et islamistes. Ce sont cette extrême-gauche et ce politiquement correct que l'on peut globalement définir comme les plus hostiles à la civilisation judéo-chrétienne ont laissé prospérer sur le sol occidental les forces islamistes parce qu'elles avaient un même ennemi : l'Occident. Votre question d'une certaine façon induit la réponse : si l'Occident arrivait à vaincre le totalitarisme rouge, l'idéologie communiste et tiers-mondiste qui continue à diaboliser la société occidentale et à valoriser tout ce qui ne l'est pas – l'extrême gauche ayant toujours été l'allié des forces qui détestent notre civilisation – nous aurions plus de facilité à gérer notre sécurité. Nous aurions plus de facilité à contrôler les flux migratoires, les juges pourraient plus facilement appliquer les lois, les politiques ne seraient pas systématiquement traités de racistes ou de fascistes lorsqu'ils veulent défendre leur civilisation. On se rappelle sur ce point du cas Guéant, diabolisé parce qu'il avait osé parler du choc des civilisations pour exprimer l'opposition de l'Occident et de l'Islam. […]
On voit bien que ce qui nous empêche aujourd'hui de lutter contre le totalitarisme islamique, c'est l'influence dans nos rangs du totalitarisme rouge qui contrôle les médias, le système universitaire et une partie du système judiciaire. Il agit comme une force qui empêche de lutter contre l'ennemi islamiste et de préserver nos valeurs. La dernière revue créée par Daech s'appelle Rumia, qui symbolise l'objectif très important pour les islamistes de conquérir un jour la chrétienté. Il faut évidemment reconquérir Al Andalus, la perle de l'ancien califat perdue au profit des rois très catholiques, mais aussi prendre Rome et c'est un élément très important de la propagande de Daech et de nombreux islamistes : selon un hadith– une parole attribuée à Mahomet qui a valeur de texte sacré – très souvent cité par des islamistes, y compris les non-terroristes tel Qardawi des Frères Musulmans, après Constantinople, Rome sera prise et l'Europe sera islamisée.
Cette idée est très présente dans toute la logique de l'islamisme mondial : on voit donc bien qu'il ne s'agit pas de cas de terroristes isolés mais que cela découle d'un mouvement mondial de néo-impérialiste. C'est un combat civilisaitionnel, et puisqu'il est pensé tel quel et que cette guerre est livrée non seulement par des terroristes mais aussi grâce à l'appui d'États tel l'Arabie Saoudite, le Pakistan ou d'association comme les Frères Musulmans. Face à une agression qui est le résultat d'un projet de révolution civilisationnelle revanchard, la réponse ne sera pas par la guerre mais la défense et le refus du vide. Le vide que nous produisons aujourd'hui dans la détestation de notre propre religion et de notre propre identité et est le meilleur allié des islamistes. Il nous manque aujourd'hui un projet civilisationnel comme. Nous devons mener cette politique des civilisations. […]"