Dans une enquête sur l’ADMD, La Vie s’est intéressée à son mode de financement :
Dʼun côté, lʼassociation perçoit les 81630 cotisations de ses membres (26 € pour une adhésion individuelle, 47 € pour un couple, montant pour lequel nʼest délivré aucun reçu fiscal). De lʼautre, elle a créé le fonds de dotation de lʼADMD fin 2011, habilité à recevoir legs, donations et assurances-vie. […] Il ne permet pas de financer le fonctionnement de lʼADMD mais des actions éducatives, dʼinformation, la gestion du fichier des directives anticipées pour laquelle elle a demandé au ministère de la Santé une délégation de service public, restée sans réponse, et sa cellule dʼécoute et dʼaccompagnement téléphonique. Ce système, toutefois, interroge. « Comme pour tout organisme militant, la question posée est celle de savoir si lʼactivité principale de lʼADMD correspond à la notion dʼintérêt général telle quʼelle est définie par le Code général des impôts », rappelle Lionel Devic, avocat spécialisé en fiscalité des associations, anciennement mobilisé contre le mariage pour tous. Il ne suffit pas de le dire pour pouvoir prétendre au titre dʼassociation dʼintérêt général. Il faut sʼinscrire dans un cadre « philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, familial, sportif, culturel, de mise en valeur du patrimoine ou de défense de lʼenvironnement naturel » selon le droit public. Et non pas activiste. Or on constate, à lʼaune des comptes 2023 de lʼADMD, que les charges dʼexploitation (2,4 millions dʼeuros) sont constituées, pour une petite moitié (1,1 million dʼeuros) par les frais de publicité, de relations publiques, de déplacements, missions, réceptions et des frais de communication. Le militantisme reste au cœur de son ADN.
Par ailleurs, ce sont les mêmes personnes qui dirigent lʼADMD et le fonds de dotation pour lʼADMD, ce qui ne semble pas permettre un contrôle transparent du fléchage des montants vers des actions dʼintérêt général. Certains contempteurs dénoncent même une gestion opaque. […] Fin 2024, le fonds de dotation était gratifié de 6,7 millions dʼeuros, plus de 4 millions des fonds provenant de la donation généreuse dʼun certain André Bly en 2015. Habitant de la banlieue sud de Paris, victime du syndrome de Diogène, il nʼétait pas connu de lʼADMD, selon Philippe Lohéac. Il avait laissé un testament olographe à son notaire désignant lʼassociation comme légataire universel de ses nombreux biens. Un bienfaiteur qui permet une sécurité financière totale à lʼassociation.
Qui est ce généreux donateur aujourd’hui décédé ?