La plus haute juridiction de l’Arizona a estimé mardi 9 avril qu’une loi de 1864 interdisant la quasi-totalité des avortements était applicable. Cette loi interdit tout avortement dès le moment de la conception, sauf si la vie de la mère est en danger. Le viol ou l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables.
Le procureur général de l’Arizona, la démocrate Kris Mayes, a prévenu qu’elle n’engagerait néanmoins aucune poursuite sur la base de cette loi. Mais comme, aux Etats-Unis, les procureurs sont élus, cela pourrait changer.
Restée en sommeil depuis des décennies, les juges ont estimé que rien ne s’oppose à son application depuis que la protection constitutionnelle de l’avortement a été annulée en 2022, rendant chaque État responsable de légiférer sur le sujet.
Lundi, Donald Trump a souligné vouloir laisser la main libre aux États américains pour légiférer sur l’avortement, en cas de retour à la Maison-Blanche.
« Les États détermineront par vote ou par une loi, ou peut-être les deux. Quelle que soit leur décision, elle doit avoir force de loi ».
Choix stratégique, qui reflète sans doute la position sincère de Trump, peu construite moralement. Néanmoins, l’avortement est une vulnérabilité électorale majeure pour les Républicains. Trump montre ici comment il compte la neutraliser, et c’est plutôt efficace.
Thibaud
Biden va gagner. Il est en train de réduire l’écart, à cause entre autres de l’avortement, et Trump aurait besoin de gagner triomphalement pour compenser les tricheries des Démocrates qui leur permettront de gagner 3-4 points de pourcentage dans les Swing States.
Cela aura du reste un impact relativement limité sur l’avortement, sauf si le président fantoche Biden ou Harris ont l’occasion de nommer 2 juges à la Cour Suprême qui dans ce cas rétabliraient Roe v Wade.