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Culture de mort : Avortement / Non classifié(e) / Pays : Etats-Unis

Pour Donald Trump, la législation sur l’avortement relève de la liberté démocratique de chaque Etat

Pour Donald Trump, la législation sur l’avortement relève de la liberté démocratique de chaque Etat

Donald Trump n’était plus président des États-Unis lorsque la décision d’abolir le droit fédéral à l’avortement a été prise par la Cour suprême en juin 2022. Mais il n’y est pas non plus complètement étranger car ce sont les nominations de juges qu’il a prononcées qui ont permis ce basculement. Il s’est d’ailleurs vanté dans une vidéo publiée sur sa plateforme Truth Social, d’être celui qui  a ainsi facilité la fin de la garantie fédérale du droit à l’avortement.

Donald Trump a affirmé, lundi 8 avril, vouloir laisser chaque États américains légiférer sur l’avortement :

« Les États détermineront par vote ou par une loi, ou peut-être les deux. Quelle que soit leur décision, elle doit faire loi (…) Beaucoup (des Etats) aura un nombre de semaines différent comme limite de grossesse pour un avortement (…) Certains seront plus conservateurs que d’autres, et c’est comme ça. En fin de compte, c’est la volonté du peuple qui compte »

De son côté, Joe Biden a promis de rétablir le droit à l’avortement au niveau fédéral, c’est à dire dans la totalité des États américains.

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14 commentaires

  1. Donald Trump a oublié de terminer sa phrase : «En fin de compte, c’est la volonté du peuple qui compte ». La phrase complète est la suivante : « c’est la volonté du peuple qui compte pour déterminer le début de la vie humaine ». Pour vous je ne sais pas mais moi ça me choque un peu !

    • Carrément, oui.
      Le peuple, la majorité ne peut décider de ce qui est bine ou mal, de ce qui est rouge ou bleu, etc.
      Il exister des réalités objectives et une morale naturelle.

  2. Donald Trump est protestant presbytérien.

    • Reagan aussi était protestant presbytérien, et ils sont les deux présidents les plus pro-vie.

      Je connais des cathos (j’ai envie de mettre des guillemets) qui ne sont pas pro-vie, un sondage IFOP de novembre 2022 dit que 61 % des catholiques pratiquants sont en faveur d’une loi autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/10/119480-Resultats-VF.pdf

      Je n’ai pas de chiffres concernant les protestants (mais nul doute que certaines églises protestantes sont favorables à ça), mais aux États-Unis, les protestants sont globalement pro-vie. Les églises protestantes historiques américaines (presbytériens, épiscopaliens, luthériens) sont plus partagées que les églises protestantes évangéliques sur le sujet, avec davantage de libéralisme. Mais justement, Trump prend le contrepied de ces protestants libéraux.

      Face à la juge “catholique” libérale Sonia Sotomayor, Trump a nommé la juge catholique pro-vie Amy Coney Barrett.

  3. Réponse à nicole2 : faute de grives, on mange des merles ( A moins que ce ne soit l’inverse ) Mais Trump, sous ce rapport, vaut infiniment mieux que Biden.

  4. Par cette déclaration, Trump veut défendre la décision des États qui ont restreint voire refusé ou aboli les lois abortives…

  5. Jean Paul avait parlé de l’effet de cliquet concernant la lutte entre les lois de respect de la vie, et celles de la culture de mort.
    Objectivement Trump a tord, ce n’est pas à un état, ou à n’importe qui, de décider d’une vérité objective, surtout celle-ci!
    Ceci dit, si la stratégie de Trump l’emportait, la culture de mort régresse un peu …

  6. Trump est un gestionnaire, il trouve une formule pour protéger les états abolitionnistes. Trump ne va pas dire : l’Homme rené est fait pour la vie en Dieu-Jésus.

  7. Biden va gagner. Mais est-ce que c’est la fin du monde ? Non.

    Trump et Biden vont faire campagne sur le fait que si l’autre gagne ce sera la fin du monde mais on sait que c’est faux. On a eu 4 ans de chacun des deux et le monde a survécu.

    Tout ira bien.

    Enfin pas bien, tout ira de mal en pis comme toujours mais ce ne sera pas la fin du monde.

    Yorarien :)

  8. Je vois son propos sous un angle stratégique pour défendre une vision morale de la vie et non sous un angle moral.
    S’il avait dit qu’il faut interdire l’avortement, il aurait perdu des points (cf. la mobilisation des pro-avortement lors des élections de mi-mandat). En disant cela, il allège le risque électoral, et met en avant la souveraineté populaire, concept qui compte davantage aux États-Unis qu’ici.
    Je peux assurer qu’il m’est arrivé de devoir sembler faire des concessions sur des questions morales, parce que sinon ça aurait abouti à un dialogue de sourds, en trouvant d’autres angles pour mieux défendre mes principes.
    L’avortement est un sujet si clivant qu’une position tranchée est très coûteuse : ok, ça fait plaisir d’avoir dit ce que l’on pense, mais quoi ensuite si l’on ne peut avoir le pouvoir pour défendre encore mieux sa position ?

    Les gens n’ont vraiment pas idée de ce qu’est l’avortement, ma nièce a avorté à trois reprises dans son adolescence et ne semble pas avoir compris de quoi il s’agissait. Comme un moyen de contraception !
    On le voit bien en France avec le terme “IVG” : mais depuis quand interrompt-on une grossesse ? Comme si on pouvait la reprendre ? Or, je suis convaincu que les représentations mentales sont largement façonnées par les mots, et que bien des gens peinent à y voir autre chose qu’une interruption. A partir de là, comment essayer de les convaincre sur les questions de vie si l’on n’a déjà pas le même vocabulaire : on l’a vu avec la polémique concernant le bandeau de CNews, les gens sont convaincus que ce n’est qu’une “interruption”, ils n’arrivent pas à imaginer qu’il s’agit d’une vie : intellectuellement, peut-être le comprendraient-ils, mais ils sont dans l’émotion, les sentiments. Aux USA, la question de la souveraineté est très forte depuis la Révolution, et donc à ceux qui arguent de leur souveraineté sur leur corps, Trump répond par la souveraineté des Etats.
    Maladroit ? Peut-être, mais le camp pro-vie risquerait davantage si Trump disait autre chose.

    • “L’avortement est un sujet si clivant qu’une position tranchée est très coûteuse : ok, ça fait plaisir d’avoir dit ce que l’on pense, mais quoi ensuite si l’on ne peut avoir le pouvoir pour défendre encore mieux sa position ?”

      Que l’on s’entende, je ne dis pas qu’il ne faille pas avoir une position tranchée, dire ce que l’on pense. Et j’ai perdu pas mal d’amis en refusant de taire mes convictions (et je ne supporte pas de voir des chrétiens s’acculturer à la bien-pensance par peur de perdre des amis), mais c’est là aussi une question de différence entre l’éthique de conviction et celle de responsabilité.

      Le pape Pie XII n’a pas crié sur tous les toits de façon totalement claire qu’il fallait sauver les Juifs, et pourtant son message a été compris ; il s’est même préparé à être enlevé par les Allemands, c’est dire combien ses convictions étaient bien plus fortes que ce que pouvaient laisser paraître ses messages déjà bien forts pour qui sait lire entre les lignes. Si, proche du pouvoir, Trump bousillerait toute chance de renforcer une politique pro-vie en étant très clair durant sa campagne : cela, c’est aux militants pro-vie, de le faire, c’est à eux qu’il revient d’aller sur le terrain expliquer leurs convictions pour qu’elles soient portées au futur gouvernement.

      • Vous auriez dû taire vos convictions.

        • Je considère qu’un vrai ami ne rompt pas le contact en cas de désaccord. Donc si je perds un “ami” pour un tel motif, ce n’est pas une grande perte. Une amie chrétienne a rompu avec moi en apprenant que je voterais FN en 2012 : je me doutais que c’était la raison, je lui ai posé la question et elle a sobrement confirmé.

          Il peut être préjudiciable de perdre des contacts, mais je ne vais pas dire aux gens que j’approuve l’avortement, que je suis pro-immigration, que je suis progressiste juste pour qu’ils restent amis avec moi.

          J’ai toujours été disposé à accepter comme amis des gens pensant très différemment de moi (je m’entendais même très bien avec un trotskyste), peu importe leur religion, leur bord politique (les gens de son propre bord ne sont pas toujours les plus intéressants). Mais je note qu’à gauche et même dans une certaine droite bien-pensante, il y a facilement du jugement moral, de l’évitement quand on dit ce que l’on pense. Et ne parlons pas des chrétiens qui confondent christianisme et gauchisme !

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