Le suicide assisté par un médecin (SAM) et l’euthanasie sont actuellement autorisés dans un certain nombre de pays, notamment les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la Colombie et le Canada. Ces pratiques représentent 0,3 à 4,6 % de l’ensemble des décès dans les pays où elles sont légales.
En dépit de leur caractère légal, l’Association médicale mondiale (World Medical Association, WMA) encourage actuellement les médecins de s’abstenir de participer à des procédures d’euthanasie, même si la législation nationale les autorise ou les décriminalise sous certaines conditions.
La WMA est cependant en train de revoir sa position et a annoncé cet automne deux grandes conférences à Tokyo et dans la ville du Vatican pour débattre des dilemmes éthiques concernant les procédures de fin de vie. Un événement similaire a eu lieu à Rio de Janeiro au printemps et la WMA espère la tenue d’une autre conférence en Afrique.
La WMA a indiqué que même si sa ligne de conduite actuelle est que la SAM doit être condamnée par les professions médicales, les Associations médicales nationales sont quant à elles « désireuses de voir un changement à ce sujet ».
« Ces événements ont pour objectif d’aider la WMA à réfléchir à la question de savoir s’il est nécessaire de réviser sa ligne de conduite sur l’euthanasie et le suicide assisté par un médecin ou s’il faut la laisser telle quelle », a déclaré le Dr Ardis Hoven, présidente du Conseil de la WMA.