Dans La Vie, Jean Mercier fait cette analyse du discours du Pape à l'archevêque anglican de Canterbury:
"Il ajoute la phrase qui fait mouche : "Nous reconnaissons que
l'Eglise est appelée à être inclusive, mais pourtant jamais au détriment
de la vérité chrétienne. Là est le dilemne devant lequel se trouvent
tous ceux qui s'engagent authentiquement sur le chemin de
l'oecuménisme."J'ai du mal à ne pas entendre, dans cette phrase, un jugement sans appel
de Benoît XVI: l'Eglise “inclusive” est l'Eglise anglicane qui intègre
les gays et les lesbiennes dans la prêtrise et l'épiscopat. Mais qui,
donc, selon Benoît XVI, est infidèle à la vérité du christianisme. Il
fait ici clairement référence au schisme qui déchire les anglicans,
divisés entre libéraux (dont fait partie Williams) et conservateurs
(ceux qui font sécession sous la houlette des évêques du sud). Ce propos
du pape ne peut que donner des arguments aux opposants conservateurs de
Williams au sein de l'anglicanisme.Trop dur, le pape ? Ou plutôt trop clair ! En disant
son fait à Rowan Williams, il choisit son camp. Celui d'un
christianisme doctrinalement traditionnel… Sur ce chemin, l'unité est
possible avec les orthodoxes, mais avec les Eglises protestantes
libérales, comme l'Eglise d'Angleterre, il apparaît dans l'impasse. En
somme, cette rencontre peut se résumer au désarroi d'un archevêque de
Canterbury, très affaibli, qui tend la main à un pape, combatif,
incisif, qui s'abstient poliment de la serrer trop fort."
Xtophe
Deux petits détails pas si anodins au sujet de Rowan Williams :
Il s’est agenouillé pendant la consécration lors de la messe du Pape en la cathédrale de Westminster.
Lorsqu’il a évoqué le Christ lors de la réception du Pape à Lambeth Palace, il a incliné la tête.
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Autre chose, pour démontrer la bonne mesure des “mass-médias”, certains ont confondu Rowan Williams avec Robin Williams … “Gooooood mooorrrrrning …”