Mardi 9 mai, la Cour constitutionnelle espagnole a entériné, avec sept voix contre quatre, la loi de 2010 qui autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse sans condition. Cette décision fait suite à un recours déposé par le Parti Populaire il y a 13 ans. La Cour avait suspendu les délibérations en raison de l’absence de consensus en son sein. En parallèle, le Parlement a approuvé en février une réforme de la loi, supprimant le consentement parental pour les jeunes filles de 16 et 17 ans qui souhaitent avorter, ainsi que l’obligation d’informer la femme enceinte par écrit des alternatives à l’avortement, et le délai de réflexion de 3 jours.
Aux Etats-Unis, de nombreux Etats légifèrent encore sur l’avortement. Dernièrement, trois Etats, le Minnesota, le Maryland et Washington, ont légiféré pour élargir l’accès à l’avortement. De son côté, le gouverneur du Vermont, Phillip Scott, a signé le 10 mai plusieurs projets de loi sur l’avortement visant notamment à assurer l’accès à la mifépristone et à protéger les prestataires d’avortement contre toute mesure disciplinaire.
Le 3 mai, le gouverneur du Montana, Greg Gianforte, a signé cinq projets de loi sur l’avortement. L’un d’entre eux vise à interdire l’avortement au-delà du seuil de viabilité du fœtus, estimé à 24 semaines de grossesse. Une autre loi demande à ce qu’une échographie soit faite avant tout avortement. Le gouverneur a également signé un texte exigeant que des soins vitaux soient prodigués à un bébé né vivant après une tentative d’avortement. Quant à la Caroline du Nord, les législateurs ont approuvé le 4 mai un projet de loi visant à interdire presque tous les avortements après 12 semaines de grossesse contre 20 semaines actuellement. Cependant, le gouverneur Roy Cooper s’est engagé à opposer son veto.
C.B.
Tous ces élus qui votent si allègrement une telle loi ont-ils déjà VU ce qu’est un tel avortement?