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Pays : Etats-Unis

L’avortement : un thème essentiel dans la campagne américaine

Barack Obama et John McCain ont eu leur premier débat, samedi, sur le thème de la religion, primordial aux Etats-Unis. Ils ont affirmé, à plusieurs reprises, leur foi en Jésus-Christ. Comme lors des deux présidentielles précédentes, les croyants seront une donnée fondamentale de l’équation électorale le 4 novembre 2008. Ils ne sont certes qu’une minorité (un quart de l’électorat environ). Mais leur mobilisation massive avait assuré les victoires successives en 2000 et 2004 de George W.Bush auquel ils avaient apporté 78 % de leurs suffrages en 2004. McCain n’aura aucune chance de l’emporter s’il n’a pas le soutien de cette forte minorité. De son côté, Obama, s’il veut gagner, doit en neutraliser le plus grand nombre. Un récent sondage indique que les catholiques seraient plus proches de McCain.

Le candidat démocrate en fait des tonnes pour minimiser l’impact de la campagne qui le dépeint comme un musulman masqué. Il se targue d’avoir infléchi l’hostilité traditionnelle de son parti à tout questionnement sur le droit à l’avortement, et d’avoir modifié le programme démocrate pour y mettre en avant l’importance de la réduction de l’avortement par la prévention, au même titre que la défense du droit des femmes à l’IVG. Il a même invité un opposant déclaré à l’avortement, le sénateur catholique de Pennsylvanie Bob Casey, à s’exprimer devant la convention de Denver. Et il a annoncé qu’une fois au pouvoir, il poursuivra la politique d’aide fédérale aux organismes religieux engagés dans l’action sociale, politique lancée par Bush et dénoncée par une partie des démocrates.

John McCain rappelle à toute occasion son opposition de toujours à l’avortement, et surtout, il promet de nommer à la Cour suprême des juges partageant cette opposition, pour y créer une majorité conservatrice qui pourrait à terme remettre en cause la décision (Roe v. Wade) interdisant aux États de limiter le droit à l’avortement. Mais les chrétiens n’ont pas oublié qu’en 2000, McCain avait traité leurs dirigeants d’"agents de l’intolérance". Ils lui reprochent d’être en faveur de la recherche sur les cellules souches embryonnaires et de ne pas soutenir le projet d’un amendement à la Constitution pour interdire le mariage homosexuel (bien qu’il soit hostile à celui-ci, tout comme Obama). Ils s’inquiètent encore davantage depuis qu’il a déclaré ne pas s’interdire de prendre comme vice-président un partisan du droit à l’avortement.

Les chrétiens sont prêts à abandonner McCain s’il n’est pas clairement pro-vie. Et ils ne se réfugieront pas vers un pseudo moindre mal.

Michel Janva

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