A propos de la journée internationale pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes, Jacques Bompard écrit :
"[…] D’autres formes de violences s’attaquent directement à la gente féminine : économique, d’abord, les difficultés financières engendrant une minimisation obligée du nombre d’enfants par famille. Le nombre d’avortements chaque année – 220 000 pour l’année 2015, soit une grossesse sur cinq (selon le Ministère de la Santé), en est une preuve douloureuse. Visant directement la structure familiale, et particulièrement les femmes qui en perçoivent les séquelles irrémédiables, ce sont ces restrictions pécuniaires qu’il faut s’évertuer à combattre.
La violence culturelle contribue aussi à la déstructuration de la famille ; les communications à cet égard, tout comme la simplification des procédures, encouragent à tenir pour factuel un engagement d’une importance majeure. Avec en moyenne 130 000 divorces prononcés chaque année depuis 2003, la revalorisation de la cellule familiale doit demeurer objet de notre attention, afin d’éviter les conséquences dramatiques de telles séparations pour chacun de ses membres.
A l’issue de la Journée internationale pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes, la place de la femme dans notre civilisation doit être mise en valeur. Ce n’est qu’à l’aune de cette acception, et non par la dénonciation systématique de l’inégalité des traitements accordés aux femmes, que les victimes de ces violences pourront trouver la force de se battre pour le respect de leur dignité."