Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique sous contrat, explique :
"L’enseignement catholique est aujourd’hui dans une impasse: nous comprenons les restrictions budgétaires, mais il y a un nombre important d’instatisfaits. 30.000 à 40.000 demandes d’inscription devraient être insatisfaites".
L’enseignement catholique accueille environ 2,3 millions d’élèves. Dans le cadre des 11.200 suppressions de postes prévues par le gouvernement pour 2008, 1.400 concernent l’enseignement catholique. Cela occasionnera à la rentrée "150 fermetures de classes, pour tous les niveaux", et des "diminutions de postes dans le corps des remplaçants".
La règle du contrat avec l’Etat limite à 20% des enfants l’accueil dans les écoles sous contrat. Donc si le public supprime des postes, le sous-contrat est obligé d’en supprimer également.
Gérard Hirel
C’est le moment de dire pourquoi les parents responsables veulent confier leurs enfants à l’enseignement catholique. Et de trouver les remèdes! Et de s’imposer comme à Versailles sous Mitterand.
Alban
Il est temps que les plus hauts responsables de cet enseignement reconnaissent enfin que la seule solution est de SEPARER l’ECOLE de l’ETAT associée au chèque scolaire.
Mais ces messieurs s’y sont toujours opposés. Qu’ils ne viennent pas aujourd’hui se plaindre des conséquences d’un système dont ils ne veulent pas sortir !
HB
Quand on passe des contrats avec le Diable, on s’en mord toujours les doigts!
Dans ce genre de contrats, on ne gagne jamais!
Un enseignement vraiment catholique ne peut être sous contrat!
Bizarre de vouloir passer des contrats avec des gens qui veulent votre mort !
Aussi bizarre que de voter Zarko, pour un catho !
Philippe de Murol
Les suppressions de postes sont liées à des baisses d’effectifs; dans le college sous contrat où est mon fils, suite à 3 années de direction lamentable, la baisse d’effectifs induit des suppressions de postes…que la direction habilement a géré en prenant en compte l’effectif global de l’ensemble du groupe scolaire.
Donc les établissements de qualité ou ceux supposés tels, ceux qui ont des listes d’attente, n’ont aucun soucis à se faire. Que les autres et l’institution dans son ensemble en tirent les conséquences !
DUBOS Lionel
Aucune compassion pour les pleurnicheries des représentants de l’enseignement sous contrat. Ils ont eux-mêmes décidés de se passer la corde au coup lorsqu’ils ont accéptés les lois Debré.Pourquoi, alors que l’échec de l’Education Nationale est patent, ne dénoncent-ils pas les accords passés, et ne reprennent-ils pas leur liberté? Ces tartuffes sont souvent d’un séctarisme sans borne. Voulant devenir professeur après mes études d’histoire, j’ai naturellement présenté le CAFEP (CAPES du privé ndlr). J’ai eu le malheur, lors de l’entretien que j’eu avec la résponsable de l’Enseignement diocésain de Gironde, de préciser que j’avais ensigné 8 mois en remplacement au Cours Saint-Projet, établissement Catholique hors contrat. Moi qui pensais naïvement qu’avoir un peu d’expérience de l’enseignement me servirait, je n’ai eu qu’une froide mércuriale de la part de cette dame qui me précisa que nous n’étions pas en communion avec l’Eglise. Je pense qu’elle me soupçonnait d’être un dangereux “intégriste fasciste” qui allait pervertir l’âme de ses futurs élèves. Heureusement j’ai échoué au CAFEP par deux fois. Quant à mes futurs enfants il est certain que jamais je ne les inscrirais dans une école sous contrat, mais plutôt dans les écoles de la FSSPX ou de l’IBP, ou encore chez les Dominicaines de la Tradition.
Pol
Serait-ce cruel de dire qu’il ne fallait pas voter Nicolas Sarkozy et que l’UMP n’est pas un parti pour lequel les cathos doivent voter?
Sebaneau
C’est à ça que sert la subvention étatique à l’enseignement : voler l’argent des catholiques pour donner le butin de ce vol à une école sans Dieu.
Double effet : on les prive de l’argent nécessaire pour payer une école qu’ils approuveraient, et on les force à subventionner un enseignement dont ils ne voudraient pas.
Thomas Jefferson avait une formule pour décrire ce genre de censure, d’autant plus efficace qu’on ne la perçoit pas pour la persécution qu’elle a toujours été :
“Obliger un homme à payer des impôts pour la propagation d’idées qu’il désapprouve et abhorre est scandaleux et tyrannique.”
http://www.wikiberal.org/wiki/Thomas_Jefferson
Par son existence même la soi-disant “éducation nationale” est une institution de censure.
trahoir
Question de néophyte : les 20% d’écoles sous contrat comprennent elles aussi les musulmans, juifs, protestants, laics et autres écoles alsaciennes ou ses 20% sont ils uniquement “cathos” (ou assimilés…) ?
Pascal G.
Article L442-1 du Code de l’Education
“Dans les établissements privés qui ont passé un des contrats prévus aux articles L. 442-5 et L. 442-12, l’enseignement placé sous le régime du contrat est soumis au contrôle de l’Etat. L’établissement, tout en conservant son caractère propre, doit donner cet enseignement dans le respect total de la liberté de conscience. Tous les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyances, y ont accès.”
Dans cet article est inscrite noir sur blanc toute la soumission de l’enseignement catholique appelé faussement ”libre” : cela date des lois DEBRE, votées sous DE GAULLE en 1959. La droite a toujours trahi sous la Vème République.
Olivier Arcachon
Rappelons que celle “règle” des 20% n’est absolument pas écrite mais ‘tacite’. Bien courageux (téméraire ?) le gouvernement qui modifiera cette règle. Le dernier qui a essayé c’était… Bayrou quand il était Ministre de l’Education Nationale (86-88 ?). Il a fait long feu devant les cortèges syndicaux…
Néanmoins, quand l’Etat a besoin du Privé (sous contrat) il sait trouver des budgets et des profs ‘hors quota’ : c’est ainsi que l’Enseignement Catholique a dans ses tiroirs des projets d’écoles dans les ZEP (avec la bénédiction des mairies communistes parfois, qui l’eut cru !) ou en Guyane. Et là, c’est “hors quota de 20%”.
Pour abonder ce que dit Lionel Dubos, il est vrai qu’au concours de recrutement des futurs profs du Privé, on a parfois eu (on a encore parfois) l’impression que certains membres du jury redoutaient de recruter des ‘catho’ intégralistes (lisez-bien) : on ne sait jamais, dès fois que ces jeunes profs fassent réciter un Notre Père le matin à la 1ère heure de cours !
Cette démarche absurde a quand même du bon : on envoie ainsi dans le Public des jeunes cathos très convaincus en mission chez les hussards noirs de la République. N’est-ce pas là une belle vocation ?
Enfin, je ne sais pas si je devrais le dire mais je trouve que certains commentaires fleurent bon le simplisme.
Phil
Olivier: pouvez-vous préciser ce que vous entendez par “certains commentaires fleurent bon le simplisme” ? Si vous attaquez ainsi les propos de ceux qui soutiennent que le contrat est un leurre, il serait bon que vous apportiez des arguments, au lieu d’une simple allusion.
Il me semble à moi aussi que le contrat n’est rien d’autre qu’une corde passée au cou des catholiques bien naïfs — avec la complicités des évêques conciliaires, qui ne sont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, très préoccupés par le maintien et la propagation de la Vraie Foi.
Phil
Hunden
Le “simplisme”, c’est une exigence de la science : de deux explications capables de rendre compte des mêmes faits, la plus simple est celle qui est scientifique.
Et dans la polémique politicienne l’accusation de “simplisme” –avec l'”extrémisme” et le “populisme”, est un procédé de disqualification à l’usage de ceux qui n’ont aucun argument.