Selon une enquête de la Fondation pour l’école :
L’augmentation du nombre d’écoles libres hors contrat est un phénomène reconnu aujourd’hui.
Mais ses détracteurs, perplexes ou envieux de ce succès, reprochent à ces écoles trop d’amateurisme, pas assez de rigueur, trop de liberté vis-à-vis des programmes officiels… Autant de critiques qui méritent de se pencher sur la réalité plutôt que les préjugés : que deviennent les lycéens qui sortent d’un lycée libre hors contrat avec leur bac en poche ? Qu’en est-il réellement ?
Afin de lever ces critiques et ces doutes, la Fondation pour l’école a enquêté auprès des directeurs des 400 lycées hors contrat de France qui présentent chaque année pas moins de 4000 élèves au baccalauréat. Nous leur avons demandé quel parcours ceux-ci suivaient dans l’enseignement supérieur.
Les résultats sont surprenants et éloquents : Sur les réponses obtenues, 99% des bacheliers trouvent une place dans un établissement d’enseignement supérieur et choisissent des cursus très variés.
- 24% sont admis dans les classes préparatoires aux grandes écoles ;
- 31% s’inscrivent en licence ;
- 15% entrent en BTS ou en BUT ;
- 10% font une école de commerce ou d’ingénieur postbac ;
- 10% choisissent médecine ou d’autres métiers de la santé ;
- Les 9% restant se répartissent dans divers métiers tels que ceux d’architecture, hôtellerie, petite enfance, musique, art, etc.
En résumé, les lycées libres hors contrat permettent à leurs élèves de trouver leur voie, quels que soient leur niveau et leurs aptitudes. Bien plus, le pourcentage des lycéens admis en classe préparatoire aux grandes écoles – CPGE – est très largement supérieur à la moyenne nationale, les meilleurs élèves intégrant, par ailleurs, les meilleures « prépas ».
Finalement, les parents qui hésitent parfois à y inscrire leurs enfants, craignant que les portes de l’enseignement supérieur ne se ferment, n’ont pas d’inquiétude à avoir.
Le baccalauréat imposé aux lycéens du hors-contrat, sans bénéfice du contrôle continu, semble finalement tourner à leur avantage. En effet, l’obligation pour ces élèves de passer toutes les épreuves du bac est logiquement considérée par les établissements d’enseignement supérieur comme un gage de sérieux et de réussite pour la suite de leurs études.
Si l’écart continue de se creuser avec le public, le bac du hors-contrat deviendra sans aucun doute le bac de référence.
En plébiscitant les 2600 écoles libres hors contrat, ses 120 000 élèves et leurs familles ne s’y trompent pas : les établissements libres hors contrat, loin d’être un second choix, permettent, au contraire, aux lycéens d’assurer avec sérénité et succès leur avenir dans l’enseignement supérieur et la vie professionnelle.
Collapsus
D’où l’intérêt d’instituer le chèque scolaire qui mettrait le hors-contrat à égalité économique avec l’enseignement public. Mais ne rêvons pas, c’est un concurrent trop redoutable pour ce dernier.