De Philippe Maxence dans L'Homme nouveau :
"Longtemps nié, le problème de l’immigration a fini par s’imposer avec la force du fait. L’arrivée massive d’immigrés tunisiens en Italie et de là dans le reste de l’Europe finira-t-elle par dessiller les yeux ?
On rétorquera que comme chrétiens nous avons le devoir moral d’accueillir ces immigrés. Certes, l’Église reconnaît le droit à l’immigration et le devoir concomitant de l’accueil de l’immigré. Elle souligne aussi qu’une nation a le devoir de préserver son intégrité morale et matérielle. Nous sommes aujourd’hui placés devant la collision de ces deux droits. L’un doit-il forcément bousculer l’autre sous prétexte qu’il est plus généreux ?
Il n’y a qu’une seule manière d’y répondre : remettre la politique nationale sur le chemin du bien commun qui est sa finalité propre. Est-il conforme au bien commun de notre pays d’accueillir le flot de réfugiés d’Afrique du Nord ? Malheureusement, la France est malade. Malade économiquement, ce qui ne permettra pas des conditions matérielles suffisantes à des personnes qui échoueront dans des squats. Elle est malade moralement et spirituellement, en pleine recherche d’ellemême et de ses racines. Elle est malade politiquement, n’étant plus dirigée en fonction de véritables principes politiques, mais en vue d’une élection présidentielle qui conduit à courtiser l’opinion.
Si la France veut jouer un rôle vis-à-vis de ces pays qui se vident de leur population, il faut qu’elle redevienne elle-même une communauté de destin suffisamment forte et sûre d’elle-même."