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Liberté d'expression / Médias : Nouveaux médias

Le blog ne remplace pas la presse papier

Jeanne Smits est interrogée dans Monde & Vie :

"La presse classique a perdu du terrain. La faute en est imputée notamment aux gratuits, et à internet. Y a-t-il aujourd’hui encore une place pour cette presse classique ? N’y a-t-il pas d’autres raisons qui expliqueraient sa perte de vitesse ?

J Vaste problème en effet, et il est en lien direct avec la question du financement de l’information, où nos concurrents offrent la « gratuité » ou la quasi gratuité. « Gratuité » financée par la publicité… Internet y ajoute l’immédiateté et donne des masses d’information, très courtes, souvent sans analyse approfondie. Hélas, bien des gens s’en contentent. Cette concurrence pourrait s’avérer asphyxiante et même mortelle pour la presse libre et indépendante du mouvement national – et je ne parle pas seulement de Présent. Ce serait une très mauvaise nouvelle à plus d’un titre, puisque les sites internet de notre « famille » qui mènent – et mènent bien ! – le combat de l’information sur la Toile se nourrissent souvent dans la presse écrite, en se contentant quand même souvent de « copier et de coller » quelques paragraphes significatifs d’un article qui aura frappé tel blogueur. Le jour où les journalistes de la presse libre et indépendante ne pourront plus exercer leur métier, faute de ressources, un appauvrissement et une uniformisation de l’information s’ensuivra, je pense, de même que l’information dans les « gros » journaux financés par la publicité se ressemble déjà de plus en plus d’un titre à l’autre. Il ne faut pas oublier non plus que nos lecteurs potentiels sont toujours davantage accaparés par les écrans de toutes sortes, et que ce mode de lecture changé rend, pour beaucoup, de plus en plus difficile la lecture approfondie, réfléchie et suivie d’articles plus longs de la presse écrite. Cette évolution me paraît catastrophique et c’est pourquoi son maintien me paraît indispensable pour contribuer, à sa place dans le mon – de de l’écrit, à l’avenir même de l’intelligence.

Pourquoi avez-vous ouvert en outre un blog pro-vie?

J’ai l’avantage de parler plusieurs langues et de pouvoir ainsi apporter au public francophone nombre d’informations spécifiques dans le domaine du respect de la vie et de la loi naturelle auxquelles il n’aurait pas accès par un autre média de langue française. Présent n’a ni la vocation, ni la place pour apporter ce service. Ce travail me paraît important pour faire comprendre comment la culture de mort progresse selon une même stratégie dans le monde, et aussi – et surtout ! – comment dans le monde entier, des gens courageux se lèvent et s’y opposent. En même temps, mon blog permet – je l’espère – de faire connaître Présent et le réseau d’internet « Riposte Catholique » à des internautes qui viennent chez moi au hasard de leurs recherches."

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11 commentaires

  1. Point de vue pertinent, il faut cependant y ajouter que la presse libre dite nationale n’a pas su se forger une place suffisamment cohérente dans le monde des médias en ne donnant qu’un seul point de vue souvent sectaire.
    L’information est le plus souvent la dispersion des positions thème et non leur affichage stéréotypé.
    La presse nationale n’a pa su non plus créer ses lignes de pensée au travers de ses journalistes ou écrivains “star” car reprendre ceux des autres comme l’émolliant personnage du Figaro n’est pas un enrichissement mais une perte de temps.
    Enfin, elle se refuse à demander des financements et cartes de presse au nom absurde de l’indépendance ou de la correspondance “de guerre” propre aux stoskistes.
    Ainsi : pas de moyens, une information copie affaiblie, pas de liens commerciaux, etc.
    Avec cela elle espère l’arrivée politique d’un candidat de son orientation à la présidence de la république pour se libérer.
    Mais ce candidat avec de si faibles appuis, sa frustration longue, sa vue partielle de l’économie ne pourrait tenir un mois!
    Peut-être serait-il nécessaire d’organiser des assises de la pensée et de la production nationale hors les tenants du global-parti pour que la presse que nous aimons soit enfin libre.

  2. D’un autre côté, quand on lit que
    “Les dirigeants de 20 minutes France ont indiqué que le quotidien, actuellement largement diffusé sur papier, allait passer dans les prochaines années à une version 100 % Web. Ce changement se fera quand un lecteur sur deux sera équipé d’un smartphone….” (source http://www.01net.com/www.01net.com/editorial/533216/le-quotidien-20-minutes-prepare-son-retrait-du-papier/ )
    on doit se poser sérieusement la question … Signe des temps ?

  3. Merci au Salon beige d’avoir relayé mes réponses, d’abord.
    Pour réagir au commentaire de Corso :
    Etre “cohérent”, pour moi, c’est s’exprimer au nom de principes clairement définis. Le refus de la culture de mort en est un : aucun titre parmis les médias dits “mainstream” ne le respecte. Cela n’empêche pas de donner plusieurs points de vue et à mon avis plusieurs titres de la presse du mouvement national, y compris “Présent”, ne refusent pas de le faire.
    Pour ce qui est du sectarisme, nous y sommes très souvent confrontés à travers le refus fréquent de répondre à nos interviews par peur d’être “marqué”. On sait aussi qu’un Fabrice Le Quintrec a été débarqué d’une radio nationale pour avoir cité “Présent”…
    Vous dites : “L’information est le plus souvent la dispersion des positions thème et non leur affichage stéréotypé.” ??? Je dirais même plus : ??????
    La presse du mouvement national possède à mon avis de belles plumes, qu’elles ne soient pas “starisées” tient au fait que nous ne sommes pas dans le “star system”. Cela dit nous n’avons pas attendu les voix (de talent) qui se lèvent aujourd’hui “ailleurs” pour dire ce qu’elles disent. A mon avis nous le faisons souvent mieux, mais vous avez évidemment le droit de penser le contraire.
    Où avez-vous vu que les journalistes de titres de la presse du mouvement national n’ont pas de cartes de presse ? Nous sommes journalistes professionnels et nos entreprises de presse respectent leur législation propre ; “Présent” a toujours demandé les subventions qui lui reviennent en tant que quotidien national d’infos générales et politiques à faibles ressources publicitaires mais en a été souvent privé pour des motifs divers d’interprétation administrative. (Quand Libé a demandé la subvention le décret d’attribution a été changé pour le faire entrer dans les critères.)
    A l’inverse, nous payons nos journalistes, notre papier, notre impression, notre diffusion, et le droit d’utiliser les services d’agence de presse.
    Pourquoi refusons-nous la pub ? Mais c’est d’abord elle qui nous refuse : même les entreprises “amies” répugnent à s’afficher dans un quotidien aussi marqué et nous le disent sans ambages. “Présent” ne refuserait pas la pub dans des proportions raisonnables. Il faut savoir tout de même que la plupart des quotidiens papier vivent principalement de la pub, et c’est une situation qui me paraît malsaine.
    Qu’est-que qu’un “stoskiste” ???
    Depuis quand attendons-nous l’arrivée de tel ou tel candidat pour nous “libérer” ? Pour ma part je n’attends rien d’aucun parti ou candidat politique pour le journal “Présent”. Je sais en revanche qu’il est de plus en plus difficile de proposer une information “payante”, mais libre.
    Je vois bien le candidat (la candidate) que vous visez, vous aurez sans doute remarqué, si vous lisez la presse du mouvement national, qu’il (elle, plutôt) ne bénéficie pas d’une adhésion inconditionnelle.
    Assises de la pensée et de la presse nationale ? Pourquoi pas. Elle est et reste très diverse, mais elle souffre de la même manière de la désaffection des Français pour la lecture de la presse écrite. Ce n’est pas une fatalité : il n’en est rien chez nos voisins européens. Cela mérite assurément une réflexion.
    Amicalement.

  4. Je pense que Jeanne Smits a tort…
    Les choses évoluent et défendre la presse papier revient à défendre la locomotive à vapeur contre la locomotive diésel ou électrique : ce n’est pas possible.
    Je reconnais que c’est difficile et comme tous les changements profonds, cela laisse sur le pavé ceux qui ne sont pas capables de s’adapter.
    La presse papier va mourir. Au moins dans sa forme actuelle. Pas besoin d’être un devin pour le dire : à très court terme, elle n’existera plus : aujourd’hui, elle n’existe – ou peu s’en faut – que subventionnée à mort.
    Est-ce un bien ou un mal ? Quand on voit la chose d’un point de vue globale, on peut se dire que c’est globalement un bien : l’immense machine – au moins en France – de la presse papier n’est que le bras armé de la Révolution : la machine à décérébrer les gens (bien relayée aujourd’hui par la télévision).
    Certes, il existe quelques villages gaulois irréductibles mais ce ne sont – hélas – que des gouttes d’eau dans l’immense océan de lisier qu’est la presse…
    Est-ce que les gens vont perdre quelque chose ?
    Oui et non.
    Immédiatement, sans doute. La presse – comme le souligne Jeanne Smits – est censée apporté ce recul et cet approfondissement que ne font pas les blogs sur le web. C’est vrai. Mais c’est aussi faux quand on voit le « recul » et la « culture » du journaliste moyen.
    La vraie question à se poser est « quel est le vrai rôle d’un journaliste » ? Informer ou approfondir ?
    Je pense que son rôle est avant tout d’informer… L’approfondissement est une étape personnelle, que seule la lecture d’un livre – et non d’un article – est à même d’apporter.
    Il est sans doute possible à force de patience de rassembler ce genre de culture et d’information en glanant ça et là des dizaines d’articles de fond sur le web… mais à quel prix ! Il est beaucoup plus simple de lire directement les bons ouvrages…
    Alors, je pense que c’est aux journalistes de s’adapter : d’ailleurs, c’est déjà fait pour la plupart d’entre eux : ils ont déjà chacun leur blog perso ;-)
    Bon courage aux vrais journalistes – en particulier à ceux de Présent : comme tous les bouleversements majeurs touchant une profession, cela demande beaucoup de courage et de persévérance : prions donc pour nos journalistes catholiques afin qu’ils passent le cap avec succès !

  5. @ Corso,
    Les trop importantes qualités purement intelectuelles des journalistes de la Droite nationale et catholique lui font confondre entre presse et bulletin.
    Ils ne veulent pas faire un journal mais certains groupes veulent avoir une courroie de transmission vers les “leurs”.
    Et pour avoir entendu Mr Figueras sur Radio Courtoisie parler de certains problèmes techniques et informatiques auquels il faut façe, je suis étonné d’un certain amateurisme dans les fonctions de soutien, chronophage et dangereux.
    La “Droite” a glosé ouvertement pendant des années sur les écoles de journalisme et sur les métiers comme l’informatique, aujourd’hui elle en paye le prix.

  6. @Jeanne Smits
    Vous aurez rectifié : trotskiste, excusez moi, certainement un manque d’habitude.
    Merci de réagir avec passion, ma critique n’était pas particulièrement destinée à Présent.
    Je suis heureux que vous disposiez de carte de presse et de subvention si faible soit-elle, mais avouez que ce n’est pas la règle.
    Cette faiblesse de subvention et l’abscence de publicité serait d’ailleurs un bon thème d’interpellation aux entreprises qui commandent et aux publicitaires qui programment : quelle segmentation adoptent-ils comme critère ?
    Mon post critique avant tout le passé, il est indéniable qu’une amélioration se fait jour dans certains cas techniquement et en ce qui concerne la ligne éditoriale principalement grâce à internet.
    Toutefois le problème de fond reste : une bonne histoire en illustration, la diversité, un projet économique, une suggestion solidement menée, une accroche sur l’actualité est forcément plus porteuse sans déroger aux principes [Voir : storyline, teasing]
    Nous avons accepté aussi trop longtemps des contrevérités : comment argumenter quand le public et les publications disent que le général Boulanger est d’extrême droite alors qu’il est d’extrême gauche ? Comment accepter cette inversion, et vous aurez compris que je ne prends qu’un exemple décalé ?
    Ma présentation de star n’évoque pas la pipolisation mais la mise en valeur du talent réel au présent justement, avec la certitude que ceux qui sont connus globalement ne sont pas les nôtres, ce sont les vedettes du global-parti. la recherche des jeunes est donc essentielle.
    Notre talent n’est pas porté non plus pour le moment sur la fabrication vidéo.
    Faire le point régulièrement n’est pas une mauvaise chose. Des assises seraient un moyen de rencontre et de critique…positive.

  7. Franchement, sans vouloir dire de mal de “la presse du mouvement national”, je trouve plus de diversité, de quantité et de qualité d’informations quotidiennes sur divers sites internet que chez elle (je pratique ou au moins ai pratiqué les deux). Plus généralement, A. Finkielkraut nous explique qu’Internet est plein d’erreurs, c’est vrai mais c’est aussi le cas de la presse qui de plus dissimule des informations clé au grand public comme concernant la sexualité de DSK. Avec Internet, le grand public en dehors des lecteurs de Minute n’aurait pas attendu 20 ans avant de savoir que Mitterrand avait reçu la Francisque, avait une fille illégitime et des problèmes de santé. Bien sûr, il faut les deux mais on ne peut dire que la qualité est d’un côté et pas de l’autre.

  8. Internet ne remplacera jamais le livre, mais il en détourne trop souvent, et la paresse s’installe chez les lecteurs potentiels.
    Or il font un tort considérable à la lecture sérieuse, car les grands auteurs, indispensables à la formation de tous, ne pourront plus vivre sans en avoir les moyens et le salaire de leur travail, d’où, il découle que la Vérité ne sera plus défendue, sinon mollement et imparfaitement
    D’autre part nous avons en France des maisons uniques et connues dans le monde entier qui ont du mal à tourner à cause de notre défaillance de lecteurs.
    Pas de lecture sérieuses == Mort des grands auteurs, ceux-là qui nous mâchent le travail, nous explique le pourquoi ou le comment avec une compétence unique.
    Il n’ y a pourtant pas de quoi de laisser tomber de temps en temps internet et lire des ouvrages irremplaçables.
    La SA DPF et les Editions Ste Jeanne d’arc, avec en plus leur fameux “Sous la bannière”, devraient être soutenus, portés par des lecteurs conscients du danger de leur disparition, catastrophe tant désirée par les ennemis.
    FAITES L’EFFORT, achetez leurs livres, quand la dictature les aura anéantis ( but recherché) vos bibliotèques seront les bonnes catacombes où vous pourrez, ou nous pourrons nous réfugier avec les autres en recherche de Vérité.
    De Grâce, LISEZ, ou alors ne dites pas que vous êtes des combattants, mais bien des vermoulus, des mous, des bavards sans piliers de soutien .(Il y a d’autres éditions sérieuses, mais les deux précitées sont particulièrement importantes et compétentes)

  9. Cette opposition entre Internet et la “lecture sérieuse” me rappelle une expérience conduite en Angleterre pour comparer Wikipedia, l’encyclopédie en ligne, et la plus prestigieuse encyclopédie au monde, l’Encyclopedia Britannica. On a pris une douzaine d’universitaires de Cambridge et ailleurs et on leur a demandé de comparer une série d’articles traités par l’encyclopédie en ligne et celle payante sur papier pour voir lesquels étaient les plus sérieusement traités. Au final, à la surprise de tous, c’est Wikipedia qui a gagné. Je pense que l’on aurait le même résultat avec l’Encyclopédie Universalis française. Ceci dit, je suis un grand lecteur mais n’oppose pas simplement l’un et l’autre.

  10. Bernard Mitjaville
    Il ne s’agit pas d’opposer deux sources d’information, à savoir une encyclopédie et wikipedia, mais de pouvoir opposer une source d’information importante et irremplaçable, faite par des hommes de valeur, non pollués par le politiquement correct, serviteurs de nos intelligences, pour notre bien, avec analyses pertinentes et sans concession au mensonge, si petit soit-il, et internet qui raconte ce que beaucoup veulent entendre, càd un peu de tout, sans efforts réels de compréhension ou d’analyses, se contentant souvent d’un vague ” à peu près” dangereux.
    Rien ne peut remplacer la lecture, internet est souvent univoque.

  11. Bernard Mitjaville …… Il faut comparer ce qui est comparable.
    Des auteurs de valeur, souvent muselés par les médias, sont irremplaçables dans la lecture et l’information sérieuse, alors que des encyclopédies , si belles soient-elles en apparence, et wikipedia, ne donnent en pâture qu’un minimum souvent politiquement correct et très incomplet , voire néfaste.
    Rien ne peut remplacer la lecture de bons livres, ces derniers sont assez faciles à discerner, ils ne bénéficient pas du tout de tapage médiatique, alors que la M… est présente en abondance partout.
    Il suffit de demander un catalogue pour trouver les livres “introuvables”, et “introuvables” car fruits de la Vérité.
    Si internet gagne, c’est par notre faute, notre paresse à lire sérieusement, à relire si nécessaire ( les bons livres demandent souvent une ou plusieurs relectures pour assimilation de données introuvables ailleurs).
    Si nous laissons et négligeons les bons auteurs, ils disparaitront et leur savoir aussi. Quid de la formation de nos enfants, si nous ne leur conservons pas un patrimoine de valeur, et non pas des beaux “livres réels ou virtuels” faits de bric et de broc ?

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