Le modèle de construction européenne déployé progressivement depuis le traité de Rome ne sonne plus comme une évidence. Des voix se font entendre, appelant à refonder une « autre Europe » ou une « nouvelle Europe ». Il faut toutefois distinguer entre l’Union européenne comme institution et l’Europe comme continent, comme civilisation. Il y a, d’une part, la crise politique d’une institution ; et d’autre part la crise culturelle d’une civilisation. Ces deux réalités se rencontrent et sont, d’une certaine manière, interdépendantes. S’il semble incontestable que les nations européennes partagent, à certains égards, un destin commun, il n’est pas acquis que ce destin passe nécessairement par une superstructure politique. Il s’agit de reconstruire la souveraineté politique, non pas de l’Europe, mais en Europe. A cet égard, l’expérience montre que la nation demeure l’échelon politique cohérent et accessible.
Une semaine après le vote du Brexit, Guillaume de Prémare, délégué général d’Ichtus, dresse des perspectives pour l’Europe de demain, appelant à un sursaut culturel, politique, géopolitique et démographique des nations européennes :