Le cardinal George Pell a fait une mise au point sur la « Lettre des 13 cardinaux ». Sans confirmer le texte de la lettre, le cardinal Pell parle des inquiétudes des Pères synodaux à propos de la conduite du synode.
« Lundi 12 octobre 2015
Un porte-parole du cardinal Pell a déclaré qu'il y a un fort degré d'accord au synode sur la plupart des points mais qu'il existe à l'évidence quelque désaccord en raison d'éléments minoritaires qui veulent changer l'enseignement de l'Eglise sur les dispositions requises pour la réception de la communion.
Il n'y a évidemment aucune possibilité de changement de cette doctrine.
Une lettre privée doit demeurer privée mais il semble qu'il y ait des erreurs à la fois dans le contenu et dans la liste des signataires.
Le cardinal est conscient qu'il subsiste des inquiétudes parmi de nombreux pères synodaux au sujet de la composition du comité chargé de la rédaction de la relatio finale et du processus aux termes desquels elle sera présentée aux pères synodaux et soumise au vote. »
Le cardinal Wilfrid Napier a fait une déclaration semblable : il a souligné sur cruxnow.com qu'il a signé une lettre qui n'est pas celle publiée par Sandro Magister où il est question d'un
« nouveau processus qui semble taillé sur mesure pour faciliter l'obtention de résultats prédéterminés sur des questions disputées importantes ».
Le cardinal Napier explique avoir signé une lettre qui portait spécifiquement sur la commission de dix membres désignée pour préparer le document final du synode. Il a souligné au cours de cet entretien, évoquant le rapport d'étape de 2014, qu'il
« n'aimerait pas voir le même genre de personnes dans ce comité que ceux qui en faisaient partie la dernière fois, et qui nous ont causé les soucis que nous avons eus ».
Il a précisé qu'il s'inquiète de ce que l'Instrumentum laboris puisse avoir trop d'influence sur le résultat final, au détriment des discussions réelles qui ont lieu au synode.
« C'est presque comme si l'Instrumentum laboris était le texte de base, et non pas ce qui sort des discussions des groupes et qui constituent les vraies questions qui doivent être mises en avant en tant que propositions à porter au pape dans le document final ».