En ce mercredi des cendres, le Pape a consacré sa catéchèse au sens que revêt le carême. Aux premiers temps de l'Eglise, a-t-il d'abord rappelé, le carême était le temps de conversion et de préparation des catéchumènes au baptême. Par la suite, on invita tous les fidèles à vivre ce moment de renouveau spirituel, de manière à ce que
«la participation de la communauté aux différentes étapes du parcours quarésimal soit une dimension importante de la spiritualité chrétienne. Grâce à la mort et à la résurrection du Christ, la rédemption s'ouvre à tous et non à quelques uns… Le carême qui est Menatonia, temps de conversion et de repentir, identifie notre existence et notre histoire à un processus engagé ici bas pour nous conduire, à la fin des temps, à la rencontre du Seigneur ».
Pour l'Eglise, le carême est une quarantaine,
« chiffre symbolique qui dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament représente une période saillante de la foi vécue par le peuple de Dieu. Exprimant la purification et l'attente du retour du Seigneur, la conscience de ce que Dieu est fidèle à ses promesses…il sert à prendre la décision d'assumer sans réserve nos responsabilités. Le carême est le temps des décisions mûries ».
Pèlerine dans le désert du monde et de l'histoire, l'Eglise en subit malheureusement l'aridité,
« une pauvreté de parole et de valeurs, le sécularisme et le matérialisme qui réduisent l'être à un horizon mondain sans référence à la transcendance. Voici pourquoi le ciel s'obscurcit sur nos têtes, couvert par les nuages de l'égoïsme, de l'incompréhension et de la trahison. Malgré tout, ce temps de désert peut être pour l'Eglise d'aujourd'hui un temps de grâce, car nous avons la certitude que Dieu peut faire jaillir l'eau vive de la roche la plus dure".