Dans Le Célibat des prêtres est-il justifié ? (Editions de l'Emmanuel, 62 pages) le père Bernard Gallizia, prêtre dans le Loir-et-Cher, va à l'essentiel est expose les positions de l'Eglise à travers ses Conciles, montrant par là que le célibat ecclésiastique tire son origine des temps apostoliques et non d'une décision incompréhensible prise sur le tard. Extrait :
"On écrit partout, ou on entend dire, que la discipline du célibat sacerdotal ne viendrait que du XIIe siècle… Qu'en est-il ? Il faut d'abord savoir qu'il y eut beaucoup d'abus dans l'Eglise au XI siècle, notamment avec le "nicolaïsme" qui était la violation généralisée du célibat des clercs. Laissons la parole au cardinal Stickler :
"Après des réformes régionales infructueuses, les papes s'occupèrent, pour toute l'Europe, de cette situation de détresse de l'Eglise et réussirent – avant tout, grâce à l'intervention décisive de Grégoire VII – à maîtriser ce grave danger qui avait touché tous les degrés supérieurs du clergé. C'est ainsi que ce danger précisément devint l'occasion non seulement de rétablir l'ancienne discipline de la continence, mais aussi de la maîtriser, pour l'essentiel, par un choix et une formation meilleurs, surtout en renonçant de plus en plus à admettre des candidats mariés, afin de revenir à l'observance de cette obligation pour tous. Une autre conséquence importante de cette réforme fut de décider solennellement, lors du deuxième concile du Latran (1139), que les mariages des clercs majeurs, tout comme celui des religieux – prononçant des voeus solennels – étaient non seulement non autorisés comme par-devant, mais également invalides. Ce qui a conduit au malentendu encore largement répandu de nos jours, selon lequel ce serait seulement le deuxième concile du Latran qui aurait introduit le célibat des clercs majeurs."