Partager cet article

Institutions internationales

Le Centre européen pour le droit et la justice

Lu dans l'hebdomadaire d'Yves Daoudal :

E"Le Centre européen pour le droit et la justice (CEDJ), créé en 1998, internationalement reconnu et habilité depuis 2007, dirigé par Grégor Puppinck, est devenu un acteur de premier plan dans, notamment, toutes les procédures de la Cour européenne des droits de l’homme dès qu’il est question du droit à la vie, des droits de la famille, de la liberté religieuse. Le CEDJ ne cache pas son « inspiration chrétienne », même s’il ne peut en faire état dans les procédures où il intervient. Toutefois, il souligne qu’il fonde son action sur les « valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples européens et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable », selon l’expression du… statut du Conseil de l’Europe.

J’ai déjà évoqué plusieurs fois son action. A ce jour, son plus spectaculaire succès fut d’arriver à ce que la Cour européenne des droits de l’homme finisse par donner raison à l’Italie pour le maintien des crucifix dans les salles de classe des écoles publiques. Mais, si c’est assurément une réussite historique et aux conséquences définitives, ce n’est sans doute pas la marque la plus importante qu’il ait imprimée dans la jurisprudence de la CEDH: ce qui est capital pour l’avenir est que le CEDJ réussisse à faire aligner par la Cour nombre d’arrêts qui rejettent les prétentions du droit à l’avortement ou du droit au mariage homosexuel, ce qui en fait une jurisprudence globalement conforme à la loi naturelle. Aujourd’hui, il publie un mémorandum sur la nouvelle Constitution hongroise, et plus précisément sur une des lois organiques qui en découlent, celle qui concerne la famille. Ce texte est remarquable, car il est un exposé clair et précis de la façon dont le CEDJ peut agir, dans l’état actuel du droit.

Il doit se placer sur le même terrain que les organisations auxquelles il s’adresse, celui du droit positif. Et toute son habileté est précisément de se servir du droit positif pour défendre la loi naturelle. Il le peut parce que, comme il le laisse entendre dans ce mémorandum, les conventions internationales des droits de l’homme ont été élaborées en un temps où la loi naturelle n’était pas encore totalement subvertie dans un certain nombre de pays. Il est clair que dans ces textes, quand on parle du droit au mariage, il s’agit exclusivement de l’union entre un homme et une femme, et il est clair qu’une famille est composée de cet homme, de cette femme, et de leurs enfants. Il n’y a pas de droit au “mariage” homosexuel, et la Cour européenne des droits de l’homme est fondée à conclure qu’il n’y a pas de discrimination envers les homosexuels dans un pays qui refuse l’union des paires, comme elle est fondée à conclure qu’il n’y a pas de discrimination envers une femme à laquelle on ne donne pas le droit d’avorter, puisque le droit à l’avortement n’est pas – pas encore – un droit universel de l’homme. Le texte du mémorandum n’existe hélas qu’en anglais."

Partager cet article

1 commentaire

  1. Pourquoi “pas encore” ? Il n’y a pas il ne peut y avoir de droit à tuer des petites filles et des petits garçons au nom du droit des femmes. Ce “droit” n’existera jamais, il n’a jamais existé.
    C’est comme ceux qui disent que le PACS est “définitif”, que l’avortement est “définitif” que l’euthanasie sera “définitive”, que l’Education nationale est “un acquis”. Tout cela est faux, il n’y a pas de crime “définitif”. C’est justement ce que l’on peut le plus reprocher à madame Boutin, c’est de se faire l’auxiliaire de ceux qui disent “c’est définitif.” Il y a un droit au mariage et ce droit est exclusif de toute imitation. Le mariage résume la nature humaine qui est minérale, végétale, animale et spirituelle. Personne ne peut changer cela et personne, jamais, jamais, ne pourra le changer.
    Ne nous lassons pas de réclamer, de revendiquer pour les droits inscrits par Dieu dans l’être humain et qui y résideront toujours malgré les sophismes et les mensonges. Nous sommes pour la justice et la vérité, ne jetons pas le manche après la cognée. A la façon de saint Jean-Baptiste disons : ” -vous n’avez pas le droit.” Il nous reste au moins le témoignage, alors témoignons !
    Sur la Déclaration universelle des droits de l’homme et sur la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (la seconde s’inspire de la première), il ne faut pas considérer ces textes comme définitifs, mais comme des étapes qui comportent de très bons éléments, surtout dans les principes. Mais on pourrait encore les améliorer, notamment sur le mariage dont seule l’Eglise a la définition (selon Jean XXIII dans Pacem in terris, la Déclaration a fait l’objet de “réserves justifiées” – sans autres précisions- mais les principes sont bons). Mais en tout ce qu’ils ont de bon, c’est-à-dire sur l’essentiel, ne nous privons pas de les invoquer.
    “144 – Nous n’ignorons pas que certains points de cette Déclaration ont soulevé des objections et fait l’objet de réserves justifiées. Cependant, Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. Cette Déclaration reconnaît solennellement à tous les hommes, sans exception, leur dignité de personne ; elle affirme pour chaque individu ses droits de rechercher librement la vérité, de suivre les normes de la moralité, de pratiquer les devoirs de justice, d’exiger des conditions de vie conformes à la dignité humaine, ainsi que d’autres droits liés à ceux-ci.”
    http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem_fr.html

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services