Interrogé dans Minute, Jean-Yves Le Gallou dénonce le tri des images par les grands médias afin d'instaurer une dictature de l'émotion :
"[…] Le problème est celui du choix et du contrôle des images. Je vais vous donner un exemple. Il y a quelques jours s’est déroulé à Paris un événement tout à fait dramatique. Un incendie dans un immeuble de la rue Myrha a entraîné la mort de huit personnes dont deux enfants qui sont morts brûlés. Les médias ont choisi de ne pas montrer les images des corps des enfants brûlés – et ils ont sans doute eu raison. Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Ils ne l’ont pas fait parce que l’incendiaire était un délinquant algérien. Dans d’autres circonstances, je ne doute pas qu’ils auraient choisi de montrer.
Autre exemple : la tête décapitée d’Hervé Gourdel, le Français assassiné en Algérie par des djihadistes de l’État islamique, n’a pas été montrée. C’est une des formes de la tyrannie médiatique : les médias de l’oligarchie, les médias dominants, les médias de propagande, la propagandosphère en fait, choisit de mettre en scène ou pas une image parmi des centaines d’autres possibles. Aujourd’hui, on peut dire que la quasi-totalité du système médiatique, hormis les médias dissidents et la réinfosphère, sont passés du côté obscur de la propagande. On ment, on répète le mensonge, et on assure ainsi la propagation des idées qu’on croit bonnes."