Lors de la fête de l'Assomption, Mgr Camiade, évêque de Cahors, a prêché à Rocamadour :
"[…] Dans la culture actuelle, il est bien vu d’avoir une vision. Un chef d’entreprise, un homme politique, quiconque exerce une autorité est supposé avoir une vision, qu’il partage avec ses collaborateurs, avec ceux qui sont supposés le suivre dans ses projets. Si un chef n’a pas de vision, on ne le suit pas. Notre époque est post-révolutionnaire et elle n’est plus très régimiste : on ne suit plus le roi parce qu’il est le roi légitime ni le gouvernant parce qu’il est chargé de gouverner, mais seulement si nous parvenons à adhérer à sa vision. Nous sommes aussi dans une époque qu’on dit post-moderne et parfois post-rationaliste alors, même avec des arguments justes et une expertise sûre, sans vision, vous ne pouvez pas convaincre et vous ne suscitez aucune confiance, aucune adhésion, aucune action concertée.
Le christianisme a toujours proposé la vision du ciel. Il ouvre sur la confiance dans un au-delà qui s’est donné à voir dans le Christ, depuis que le roi du ciel a pris chair dans le ventre de la Vierge Marie. La vision de l’Assomption, décrite par celle du passage de l’Apocalypse que nous avons entendu en première lecture, est la vision d’une femme solaire ou plus précisément “enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête”. Et cette femme va enfanter un roi des nations. La tradition de l’Église a reconnu la Vierge Marie dans cette vision. […]"