Excellente mise au point de Bernard Antony :
« La violence n’est pas compatible avec la religion ». Cette phrase, avec quelques variantes selon ceux qui l’émettent, est devenue un véritable leitmotiv. C’est François lui-même qui la répète et après lui quelques cardinaux et ainsi de suite…
La religion devient ainsi plus qu’un concept général, une entité spécifique de plus en plus utilisée plutôt que d’évoquer une « religion » précise. Dans la pratique, les religions, selon leur dénomination exacte, ne deviennent plus alors que des sous-catégories, avec leurs spécificités secondaires, de la religion en général.
Finalement, cela conforte l’idée que, par exemple, peu ou prou, l’islam ou le catholicisme, c’est la même chose à quelques variantes près, l’église s’appelant mosquée, le curé imam, le carême ramadan, et de surcroît l’énormité que le même Dieu, le même Jésus, la même Marie seraient dans le Coran.
Si bien que le radicalisme religieux devient un fourre-tout dans lequel on peut mettre le radicalisme musulman et le christianisme « radical ». Face à ces débiles amalgames, il est toujours bon de revenir à la réflexion de Bat Ye’Or, la grande historienne du sort des chrétiens et des juifs « entre jihad et dhimmitude » : « Moi, juive, je dois reconnaître que lorsque des chrétiens commettent des massacres, ce n’est pas selon l’imitation de Jésus-Christ, alors que lorsque des musulmans égorgent, c’est souvent selon le modèle de Mahomet ». (voir les « hadîths » et la Sira…)
Le radicalisme islamique, c’est l’application stricte de la charia avec ses châtiments (fouet, lapidations, amputations…). Le radicalisme islamique appliqué à la guerre (jihâd), c’est l’égorgement, comme Mahomet à Médine, c’est la distribution des femmes et des enfants comme butin…
Le christianisme radical, c’est l’amour de Jésus, l’amour du prochain, c’est le renoncement à soi-même, c’est la pauvreté, la chasteté, le refus absolu de la haine. Folie le plus souvent aux yeux des hommes, folie d’un idéal inaccessible à la plupart car rares sont les François d’Assise et les Catherine de Sienne.
Confondre les deux radicalisations est d’abord tout simplement un déni de réalité, un déni de justice, un déni de vérité. Cette confusion commise par des ignorants est excusable. Il faut essayer de leur expliquer. Mais commise par des gens cultivés et pire encore par des clercs, elle relève tout simplement du mensonge."
Paul Laroïde
Merci d’avoir partagé ce texte.
n
Pour eux, bien pire que la violence physique, il y a la violence intellectuelle du refus du relativisme moral. C’est sur ce terrain que les deux “radicalismes” se rejoignent.
alain guyguy
si le christianisme est encore debout aujourd’hui c est uniquement grâce a la foi des moines soldats qui ont défendu le pays et le CHRIST et certainement pas grâce aux blabla et a la novlangue bonobobo
Papa
Pour une fois pas totalement d’accord avec Bernard Antony, sur le 1er paragraphe : la phrase “violence incompatible avec la religion” est vraie à double titre :
– LA religion, la seule, la vraie, c’est la religion catholique romaine, car seule religion donnée par Dieu
– l’islam n’est pas une religion, c’est une anti-religion
Religion a la même racine que “relier” : une religion est une relation (sous-entendu d’amour) avec notre Créateur. Autrement dit, l’islame, qui n’est que peur et haine, n’est pas une tentative de se rapprocher du Créateur, mais plutôt de s’en protéger en commettant les crimes qu’il aurait demandé de commettre.
Mais il est vrai qu’il serait mieux de parler de “vraie religion” et de préciser explicitement que l’islam n’est pas une religion.
A part cette mise au point, nécessaire car François est notre saint Père, je suis évidemment d’accord avec le reste du propos de BA.
Paulo
B. Anthony a bien raison, mais c’est loin de se limiter à François et ses suiveurs. Voir par exemple ce texte de Benoît XVI diffusé aujourd’hui par La Neuvaine : http://www.laneuvaine.fr/quelle-reponse-a-la-terreur-islamiste-2/
Ça fait dans le philosophique compliqué, comme d’habitude avec Benoit XVI, mais comme l’a bien relevé Mgr Tissier (L’Étrange théologie de Benoît XVI), c’est la même chose sur le fond que François et tous ceux qui acceptent l’œcuménisme conciliaire (qui vogue nécessairement de concert avec relativisme et subjectivisme).
Je vous laisse relever les occurrences de « la religion » dans le texte de Benoît XVI pour vérifier que le sens de l’expression est, là aussi, bien générique, et qu’il ne fait absolument pas référence à la vraie religion. Pour ne pas faire mentir Mgr Tissier, Benoît XVI cite d’ailleurs son cher Kant.
Au passage, on pourra aussi méditer sur le sens des mots « Dieu » et « la foi en Dieu » dans le texte de Benoît XVI…
Clovis
Merci d’avoir diffusé ce beau texte qui dit clairement la vérité.
DUPORT
Personne ne confond les 2 radicalisations
Il y a des médias qui mentent sciemment en créant la confusion. On appelle cela de la propagande.
Il y a les gogos qui boivent les paroles de médias puis les répètent bêtement.
Arnaud
Ce commentaire est intéressant… Cependant, l’urgence n’est pas je pense a la critique de nos pasteurs mais à la prière pour eux, pour notre propre conversion…Notre pape n’est certes pas parfait mais aucun ne l’a été et le même le premier d’entre eux a renié le Christ ! Et pourtant Dieu l’a voulu à cette place alors confiance, obéissance et humilité… Et prière pour notre Église qui en a tant besoin.