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L'Eglise : Foi

Le combat pour la foi et la tradition

Le combat pour la foi et la tradition

Le P. Louis-Marie de Blignières, fondateur et actuel prieur de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier publie un nouvel article sur le combat pour la foi et la tradition. Retrouvez la première partie de son entretien sur l’été 1988 ici : Aux origines du mouvement traditionnel ; la deuxième partie ici : La difficile question des sacres ; la troisième partie ici : Pourquoi nous n’avons pas suivi les sacres.

Extraits du 4e article :

[…] Ceux qui n’ont pas suivi la FSSPX après les sacres du 30 juin 1988 auraient « acheté » leur reconnaissance canonique par leur « silence » sur les erreurs et les déviations qui se manifestent dans l’Église depuis le concile. La réponse est négative. Les prêtres et fidèles de ce que l’on a appelé la mouvance Ecclesia Dei mènent bien un « combat pour la tradition », et ils le mènent, en un sens, plus efficacement, plus complètement et plus catholiquement que leurs censeurs.

Plus efficacement…

Plus efficacement, car ils le mènent in sinu Ecclesiæ (dans le sein de l’Église). Les critiques qu’ils émettent contre les erreurs et les déviations, du fait qu’elles proviennent de prêtres catholiques en situation régulière, ont un impact plus assuré (même s’il reste trop modeste) que celles qui viennent « de l’extérieur ». Elles peuvent être entendues de ceux des catholiques qui cherchent la vérité dans la crise actuelle de l’Église ; et elles peuvent être reçues par les pasteurs. Je prends trois exemples concernant le rapport à la hiérarchie. Le premier concerne le Catéchisme de l’Église catholique. Le passage sur la question disputée de la liberté religieuse contient certaines précisions, qui contribuent grandement à diminuer les équivoques du texte conciliaire : par la mention explicite du bien commun comme mesure des justes limites[1], et par le renvoi aux encycliques Quanta cura de Pie IX et Quas primas de Pie XI. Yves Chiron écrit à ce sujet :

 À travers le père Garrigues et le cardinal Schönborn, tous deux dominicains, le père de Blignières et d’autres théologiens du couvent Saint-Thomas-d’Aquin avaient pu faire introduire des précisions sur les formulations relatives à la liberté religieuse[2].

Deux autres exemples sont tirés de la parution dans notre revue de contributions de théologiens amis, tous deux consulteurs de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi [CDF], qui ont eu un effet bénéfique contre les déviations post-conciliaires. Le premier est un article du père Albert Patfoort, o. p., sur la procession du Saint-Esprit, qui montre que la doctrine du Filioque était professée dès les origines, tant en Orient qu’en Occident[3] . Ce texte a efficacement contribué à écarter une conception erronée de l’œcuménisme chez les théologiens engagés dans le dialogue officiel avec les orthodoxes. Le second est une recension très critique du père Léo Elders[4] sur un livre du père Jacques Dupuis, s. j., qui a préparé la Notification de la CDF en 2001 : « Le livre contient de graves ambigüités et des difficultés sur des points doctrinaux importants qui peuvent conduire le lecteur à des opinions erronées ou dangereuses[5]. » […]

Tout en reconnaissant honnêtement que, sur certains points discutés, les supérieurs et théologiens des Instituts Ecclesia Dei auraient pu être plus présents ou plus incisifs, je récuse l’accusation sans nuances de « silence » qui leur est faite. Pour notre revue, je relève entre autres les contributions critiques : sur la réforme liturgique (nn° 40, 45, 49, 56, 84, 93, 107, 158), sur la vie religieuse dans le Code de droit canonique (n° 49), sur la repentance (nn° 74, 80 et 100), sur Assise (n° 80), sur Amoris lætitia (nn° 136, 137 et 140), sur Cor orans (n° 149), sur Traditionis custodes (n°159 et 160). La revue de la FSSP Tu es Petrus a publié depuis 2017 des articles ou des recensions sur des sujets « qui font problème » : Amoris lætitia, la procédure des nullités de mariage, l’œcuménisme, le rapport de l’Église à l’immigration, le Cœtus internationalis patrum (la « minorité traditionaliste au concile), la position de l’Église sur la peine de mort, la communion dans la main, le personnalisme, le célibat sacerdotal, le synode amazonien, le thème de l’« Église en sortie », l’impact d’Yves Congar sur la crise. […]

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