Jean-Marie Le Méné déclare dans Direct Matin :
"C’est tout de même la première fois depuis longtemps qu’une formation juridictionnelle en France est confrontée aussi directement à la suppression d’une vie humaine. Le commissaire du gouvernement (c’était son appellation jusqu’en 2009) requiert la mort ! Rien que cela ! Il se prononce contre le maintien en vie de Vincent Lambert. Il recommande qu’on arrête de l’alimenter et de le nourrir artificiellement, c'est-à-dire qu’on le fasse mourir de faim et de soif. Il se trouve que le rapporteur public demande l’application de la loi Léonetti qui assimile faussement des soins qui sont toujours dûs à des traitements devenus inutiles et qu’on peut arrêter sans problème éthique. Cela s’appelle de l’euthanasie. […]
En vérité personne n’est capable de dire ce que ressent et vit exactement Vincent Lambert. Mais il est certain qu’il vit puisqu’on propose de lui donner la mort ! Or, justement, aucune loi ne devrait permettre de donner la mort à qui que ce soit, parce qu’en faisant cela nous sommes à la fois juge et partie. Quant à ceux qui répètent à satiété que les parents de Vincent veulent garder leur enfant en vie au motif qu’ils seraient des « catholiques traditionnalistes », c’est une ignominie !
Quelle solution préconisez-vous face à la situation de Vincent Lambert et aux positions antagonistes des siens ?
Salomon, dans un jugement célèbre, a donné raison à ceux qui défendent la vie des plus fragiles. Il serait présomptueux de revenir sur une sagesse trois fois millénaire. Ce sont donc les parents de Vincent qui ont raison, bien sûr ! Nous n’avons jamais eu de moyens aussi performants pour soulager la souffrance et aider à vivre. En l’occurrence, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Qui peut dire le contraire ? Qui prétend savoir ? Quelle minorité veut encore imposer sa loi à une majorité ? […]"
Isabelle
Jean Marie Le Méné, toujours aussi intelligent et courageux : un grand monsieur !
Stephe
C’est le grand retour de la peine de mort…pour les handicapés incapables de subvenir eux mêmes à leur alimentation. Une civilisation “de progrès” qu’ils disaient !!!
Papon
Fouquier-Tinville a un successeur !
cc
Droit de laisser/faire mourir….
mais Interdit de tuer… ?
la peine de mort est de retour… mais pas pour ceux qui la méritent… Roger Badinter au secours !!!!
Charles
Le Méné est toujours aussi clair. Cette clarté rend son propos radicalement incontestable. C’est l’expression de la raison même.
Une réflexion vient à l’esprit: comment se fait-il que l’Eglise comme telle représentée par ses autorités, ne prenne pas position avec une fermeté totale? Ce ne serait pas une atteinte à la laïcité (il y aurait atteinte à la laïcité si l’Eglise prétendait décider. Or il s’agit d’influencer par la parole la décision prise par les autorités politiques. Influencer les décisions politiques par l’expression de son opinion n’est pas une atteinte à la laïcité, c’est le bon fonctionnement de la démocratie. Un pays marche sur un seul pied si ceux qui connaissent et qui ont vocation à faire briller la lumière décident de mettre celle-ci sous le boisseau. Car alors seul pèse l’avis de ceux qui ne connaissent pas (ce n’est pas leur faute) la radicalité supérieure de la personne humaine.
Cette omission de la part de nos évêques d’exercer leur rôle représente de leur part une faute gravissime.
Nota bene: On ne saurait se contenter des éléments de réflexion du père Brice de Malherbe, même si c’est louable de sa part. C’est à Mgr Pontier lui-même de s’exprimer, car s’il ne le fait pas, cela donne à penser qu’il n’y a dans cette affaire nulle évidence pour l’Eglise. Or il y a évidence pour l’Eglise. Ne pas le dire, c’est désinformer et rassurer faussement les responsables politiques.
Et les gesticulations sur “la mission” et les préparatifs dès avant Pâques! de l’Avent 2014! n’empêcheront pas les catholiques de souffrir en voyant que les évêques n’exercent pas leur propre mission!
ermort
Tous les gens incapables de se nourrir seuls devraient être éliminés… donc aussi les bébés, les malades dans les hôpitaux, etc. etc.
Si j’ai bien compris la logique…
lapaladine
Au procès de Bonnemaison, les médecins et ils sont plusieurs ont distingué la vie, la mort et le moment où le malade est dans le coma et donc pour eux il n’est plus en vie tout en étant pas mort. Cela leur permet de dire qu’il faut abréger cet entre-deux. Car pour eux un malade dans le coma n’est plus un vivant!
Pour les pro euthanasie, tous les sophismes, les erreurs de raisonnement, les mauvaises définitions de vocabulaire, le mépris des religions (Krouchner a affirmé que les religions devaient rester à la porte des hôpitaux!), les histoires dramatiques racontées de manière exagérée jusqu’à l’outrance, etc. sont bons pour promouvoir l’euthanasie.
Alliance Vita s’étonne que dans cette affaire “donner la mort n’est pas tuer”.
Michette
Si je me souviens bien, c’est également ce que faisaient les nazzi ?
après les avortements pour éliminer tous ce qui n’est pas conforme !
Claribelle
Si j’ai bien compris, “ils” trouvent que c’est inhumain de vivre comme il vit. D’où la décision…
S’ils veulent absolument qu’il meure, qu’ils lui injectent un produit ad hoc. Au moins, il ne souffrira pas.
Parce que le faire mourir de soif, ce n’est vraiment pas humain !!!
MLD
Ouvrant les commentaires je vois que
Charles, à 09:58:36, a déjà dit exactement ce que je pensais, après la clarté du propos de Jean-Marie Le Méné : n’y aura-t-il pas une grande voix de l’Eglise de France pour s’élever contre ce crime et ceux qui suivront car la décision du Conseil d’Etat aura fait jurisprudence?
chloé
HONTE…HONTE…HONTE. à tous ceux qui vont participer ou contribuer à ce meurtre.
amiral
A vouloir se prendre pour Dieu a chercher que l’homme devient éternel par la science humaine ,les voila coincés dans leurs propre labyrinthite.
Alys
@Claribelle : hélas, c’est précisément l’argument qu’ils attendent pour passer du laisser-mourir à l’euthanasie active…
NOËL
Très beau témoignage de son frère hier sur RTL
lien:
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/vincent-lambert-ce-n-est-pas-un-legume-mais-un-etre-humain-dit-son-frere-7772801932
Jean Theis
Mère Teresa avait bien raison : accepter l’avortement c’est aller aux pires dérives. Nous y sommes.
Après cela, il faudra cesser d’hydrater et de nourrir tous les autres handicapés similaires, ils seraient 6 000, ainsi que les personnes âgées qui coûtent cher sans rien rapporter, les enfants qui sont moches. Alors on vivra heureux entre gens de bonne compagnie jusqu’à notre vieillesse, ou un “accident de la vie”. On aura dit, voire signé auparavant, qu’on ne voulait pas finir comme un légume. Ceux qui acceptent par avance l’état “d’indignité” du légume, qu’ils se lèvent !
quin
N’est-ce pas étonnant que ces mêmes groupes de gens qui ont lutté contre la peine de mort parce que “nul ne peut disposer de la vie d’autrui” demandent maintenant le droit d’assassiner des gens que personne ne songe à juger dangereux pour la société ?
Ah ! non ! ce n’est pas étonnant : les deux vont dans le même sens de la destruction de la société.
DUPORT
Que cela se dise du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest
Entre la vie de ce commissaire de gouvernement et celle de Vincent Lambert je choisis celle de Vincent Lambert !
Entre la vie des 17 ‘juges” du Conseil d’État et celle de Vincent Lambert je choisis celle de Vincent Lambert !
Entre la vie du monstrueux François hollande et de sa clique et celle de Vincent Lambert je choisis celle de Vincent Lambert !