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Médias : Désinformation / Scoutisme

Le Conseil pontifical pour les laïcs corrige le journal La Croix

A propos d'un article paru sur les Scouts d'Europe. Voici un extrait du texte :

F "Dans l'article publié le 30 avril 2009, il a été écrit, à tort, que le Conseil pontifical pour les laïcs rappelait que "les GSE sont sous la responsabilité des évêques de France". Nous nous devons d'apporter les précisions suivantes. L'Association française des Guides et Scouts d'Europe (AGSE) fait partie de l'Union internationale des Guides et Scouts d'Europe-Fédération du scoutisme européen (UIGSE-FSE), association reconnue par le Conseil pontifical pour les laïcs en 2003.

A ce titre, l'AGSE n'est pas sous la responsabilité des évêques de France, mais relève de ce dicastère romain, en tant que membre de l'UIGSE-FSE. De plus, le droit de l'Eglise confère une légitime autonomie aux mouvements et associations de fidèles dans l'Eglise, tout en leur demandant une juste soumission aux évêques, lesquels ont un devoir de sollicitude et de vigilance envers ces associations et mouvements."

L'AGSE a publié un communiqué suite à son Assemblée générale de samedi dernier, qui entérine la reconduction du président en poste depuis l'année dernière.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Qu’en termes délicats et attentionnés, ces rappels à l’ordre sont faits !
    Merci !

  2. ce n’est pas nouveau que le journal la Croix dise des bêtises.
    Ce journal n’a plus de catholique que le nom

  3. En fait la question est de savoir si l’episcopat va prendre les scouts d’Europe sous sa coupe (c’est l’avis que défend le journal “la croix”) . On comprend qu’il soit interessé avec toutes les vocations qui en sortent . Mais la question peut se résumer alors ainsi : qu’en feraient ils ? De ce fait la question de la nomination des conseillers religieux est fondamentale, garante de l’indépendance du mouvement et de la poursuite de sa pédagogie . Dans le cas contraire il serait si facile de nommer un aumônier pour faire “evoluer” une troupe…quitte à tout détruire.

  4. Note sur la médiation demandée à propos des difficultés de gouvernement de l’AGSE
    Mgr Hervé GASCHIGNARD
    Évêque auxiliaire de Toulouse
    23 mai 2009
    La mission que m’a confiée Mgr Rivière, Président du Conseil pour la Pastorale des Enfants et des Jeunes (CPEJ) de la Conférence épiscopale de France, dans sa lettre du 2 octobre 2008 présentait un double aspect :
    1. une mission « d’aide à la pacification, de discernement » en direction du mouvement
    2. une mission de « propositions » afin d’éclairer les évêques dans leur souci pastoral.
    Pour cela , depuis le mois d’octobre, j’ai écouté de nombreux responsables parmi les anciens comme parmi les nouveaux responsables du mouvement. De très nombreuses rencontres, communications téléphoniques, électroniques, courriers postaux, mont permis de suivre de près l’année qui vient de s’écouler.
    J’ai pu participer au rassemblement de Vézelay en novembre, à la rencontre des Conseillers Religieux en janvier, et adresser un mot d’encouragement pour la journée de réflexion du 14 mars.
    J’ai rendu compte de cette mission au Conseil Permanent de la Conférence des Évêques de France, aux membres du Conseil Enfants/Jeunes et, en avril dernier, à l’Assemblée Plénière des évêques à Lourdes.
    1) Pacifier et discerner
    1-1) Cet aspect de la mission, œuvrer pour une pacification n’a pas abouti
    Les tensions et les vives oppositions se sont réactivées régulièrement. Un vrai dialogue n’a pas existé. Les deux groupes s’en sont renvoyés systématiquement la responsabilité. Le climat de suspicion, de duplicité, de calomnie, de jalousie, et parfois de volonté de puissance, s’est maintenu. Une réconciliation suppose de reconnaître ses erreurs, ses faiblesses et l’existence des dissensions. Je n’ai pas trouvé le moyen de faire entendre ce message … Je redis encore qu’on ne demande pas pardon parce qu’on a raison ou tort, mais parce qu’on a blessé !
    En conséquence les logiques d’exclusion et de démission ont prévalu. Elles sont l’une comme l’autre un échec. L’association doit apprendre à dialoguer, à entrer en débats, à rechercher la vérité, avec mesure, avec raison et nuances. Cela doit mieux apparaître dans les comptes-rendus et les courriers officiels. Ce serait un signe de plus grande maturité en ce 50ème anniversaire.
    Plusieurs personnes ont justifié leurs attitudes et les choix effectués par une « décision de conscience ». Je pense pour ma part que ces décisions doivent être réexaminées dès que le climat sera apaisé.
    1-2) Pour ce qui est du discernement
    J’ai encouragé les quatre groupes de travail dès leur mise en place. Leurs résultats sont fragiles. Il leur faut continuer sérieusement leur réflexion …
    – à propos du gouvernement de l’association :
    Les fonctionnements des divers conseils, les prises de décision et les conditions concrètes du gouvernement de l’association (CA, AG) doivent encore être clarifiées et améliorées pour éviter les blocages et dénoncer les esprits manœuvriers.
    – à propos des statuts :
    Une sérieuse limitation des mandats (en nombre, en temps, en cumuls successifs) doit s’appliquer pour l’ensemble des trois conseils et des branches, afin de favoriser le renouvellement des personnes et des réflexions.
    – à propos de la communication :
    Le groupe de travail n’a pas encore donné de résultat. Les procédures internes et leurs délais, les communications externes du mouvement avec les partenaires, autres mouvements scouts, Société civile, Église, exigent une sérieuse réflexion sur les moyens et les objectifs d’une bonne communication.
    De plus, la communication exige des repères déontologiques qui sont largement négligés dans l’association depuis deux ans. Il y a une morale de la communication ! L’Association doit encore travailler pour la vivre et la promouvoir auprès de ses membres …
    – à propos de notre scoutisme :
    Ce groupe a cherché à mesurer les accords et les désaccords, les divergences pédagogiques. Il semble avoir été le plus actif. Qu’il poursuive son travail sur le plan pédagogique et sur le plan associatif (notamment sur les liens avec l’IUGSE), ses liens avec les autres associations scoutes.
    2) Propositions
    J’ai indiqué aux évêques plusieurs points que je reprends ici en les développant :
    Le groupe « notre scoutisme » a proposé une rencontre pour réfléchir et définir « notre rôle dans l’Église » le 14 mars 2009, avec trois perspectives : la mission du mouvement dans l’Église, les liens avec les évêques, la place et le rôle du Conseiller Religieux. Je les reprends volontiers.
    2-1) La mission du mouvement dans l’Église
    – La réflexion canonique sur le statut de l’association, ses liens avec l’UIGSE, et le Conseil Pontifical doit se poursuivre. Des expressions, volontaires ou maladroites, ont tendance à opposer « Rome et l’Église de France ». C’est toujours une impasse.
    – L’association est une Mouvement d’éducation catholique et à ce titre a signé un protocole en 2001 avec le « Comité Épiscopal Enfance Jeunesse » de la Conférence, devenu aujourd’hui le « Conseil pour la Pastorale des Enfants et des Jeunes ». C’est l’autorité incontournable sur laquelle nous devons tous nous appuyer pour avancer en l’Église.
    2-2) Les liens avec les Évêques sont définis par ce protocole
    – J’ai conseillé dans ce cadre aux évêques
    . de rassembler les Conseillers Religieux intervenant dans leur diocèse pour qu’ils échangent entre eux leurs perspectives pastorales et leurs questions, et qu’ils entendent celles de l’évêque.
    . de partager avec les responsables locaux de l’Association ces échanges et de mettre en œuvre avec eux les procédures de nomination des Conseillers Religieux.
    – Le protocole de 2001 stipule l’autorisation de l’évêque (art. 12) pour une nomination de Conseiller Religieux dans le Mouvement. Ceci reste incontournable.
    – De plus, c’est selon les normes du « Motu Proprio Summorum Pontificum », au cas par cas, en passant par le curé ou par l’évêque que peuvent être réglées les questions de formes liturgiques de manière le plus juste possible. Au-delà d’une règle générale dans le mouvement quelques exceptions peuvent être accueillies avec souplesse, sans qu’il soit nécessaire d’établir un texte normatif excessif
    – Les évêques veillent à la nomination du Conseiller Religieux National dans le cadre du protocole de 2001. Cette responsabilité est exercée par le président du Conseil Enfants/Jeunes. Un échange avec lui serait aussi souhaitable pour les conseillers religieux de branche.
    Je regrette q’aucun remerciement officiel ni manifestation de gratitude n’ait été adressés au P. Caill à la fin de son mandat, qui s’est terminé en décembre dernier dans une situation difficile.
    – Enfin, il me paraît important que le bureau de l’association prenne l’habitude de rencontrer chaque année un des membres du Conseil Enfants/Jeunes pour développer des liens réciproques, exposer les difficultés et les projets du Mouvement, et examiner avec lui au plus tôt le travail de mise à jour du Vade Mecum.
    2-3) La place et le rôle du Conseiller Religieux
    – Il faut procéder à une « mise à jour » du Vade Mecum du Conseiller Religieux concernant sa nomination, sa formation, la distinction dans ses rôles entre fors externe fors interne, sa place dans l’animation du Mouvement (vote aux assemblées).
    – L’enracinement local paroissial, selon l’article 14 du Protocole, est toujours souhaitable, malgré des difficultés bien concrètes.
    Conclusion
    Depuis la fin de ma mission, l’Assemblée Générale de l’Association a pris ses responsabilités. Les propositions faites n’en restent pas moins d’actualité, à savoir :
    . renforcer les relations de l’association avec le Conseil pour la Pastorale Enfants Jeunes.
    . clarifier les relations de l’association avec les autres mouvements éducatifs dans l’Église et la Société civile.
    . améliorer les relations des trois Conseils avec les jeunes chefs et cheftaines, les jeunes eux-mêmes, scouts et guides, et avec leurs familles. Une vraie crédibilité est à reconstruire …
    Malgré une relative majorité, le Rapport Moral vient de susciter encore 30 % de désapprobation. Comment ne pas oublier que ce même chiffre « justifiait », avant le mois de juin 2008, « la mauvaise gouvernance » …
    Je remercie ceux qui m’ont aidé dans cette tâche.
    + Hervé GASCHIGNARD
    Évêque auxiliaire de Toulouse
    Copie à :
    – Mgr Benoît Rivière, Président du Conseil pour la Pastorale Enfants Jeunes
    – M. le Cardinal André Vingt-Trois, Président de la Conférence des Évêques de France

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