Le député du Vaucluse était convoqué dans le bureau de Christian Jacob mercredi après avoir envoyé le 11 décembre un courrier à l’ensemble du bureau politique de LR au sujet de la stratégie de la droite pour les municipales. Dans cette lettre, cosignée par huit autres cadres, Aubert s’inquiétait des investitures données par LR à des candidats également soutenus par LREM.
« Bardés de tous ces accords avec LREM, quelle crédibilité aurons-nous alors aux yeux des Français pour incarner une réelle alternance à la politique du gouvernement en 2022? ».
Le secrétaire général, Aurélien Pradié, dément ces alliance, en citant les cas d’Orléans, de Vesoul ou des Ve et IXe arrondissements de Paris où les maires (ex-LR), désormais favorables à Macron, vont se voir opposer des candidats LR.
Julien Aubert pointe des soutiens accordés à des maires qui, s’ils ne sont pas formellement En Marche, appellent au rassemblement avec LREM. Ainsi le maire (LR) du VIe arrondissement de Paris Jean-Pierre Lecoq a reçu mercredi l’investiture du parti. Lorsqu’on l’interroge sur son soutien à Rachida Dati, il précise :
« Je garde ma stratégie de main tendue et de proposition d’alliance avec toux ceux qui veulent l’alternance à Paris, y compris LREM. »
Un membre de LR reconnaît que « sur 160 têtes de listes investies, il peut y avoir à la marge quelques ambiguïtés ». Comme Angers, où le parti a désigné un chef de file pour négocier le soutien au maire sortant Christophe Béchu qui avait pourtant initié en juin une tribune de soutien à… Emmanuel Macron.
En revanche, pour ceux qui osent se rapprocher du RN, il n’y a pas d’ambiguïté : ils sont virés.