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Culture de mort : Euthanasie

Le droit de mourir dans la dignité ne se trouve ni dans l’euthanasie, ni dans l’acharnement thérapeutique

De Mgr Barsi, archevêque de Monaco :

B "Aujourd'hui, sur l'euthanasie, la confusion est telle que de nombreuses personnes se croient favorables à cette solution, alors qu'elles sont simplement (et tout à fait légitimement) opposées à l'acharnement thérapeutique. Il convient me semble-t-il de distinguer plusieurs niveaux de réflexion :La vraie compassion nous demande d'entourer les malades surtout ceux qui n'ont plus l'espoir de guérir.

L'euthanasie remet en cause le sens de l'acte médical. Elle compromet la confiance des malades à l'égard des médecins et des soignants dont la vocation est de servir la vie et non de donner la mort. L'euthanasie expose les plus vulnérables d'entre nous à des dérives incontrôlables : pressions financières en raison du coût élevé des soins de santé et de la grande dépendance, intérêts familiaux (convenances personnelles, héritages), eugénisme, « jeunisme », etc.

Cependant, il faut affirmer avec force que l'acharnement thérapeutique est déraisonnable. Vouloir artificiellement maintenir en vie un malade au prix de moyens thérapeutiques inutiles et disproportionnés doit être désapprouvé.

Au sujet de l'euthanasie, la position de l'Église catholique est constante : protection de la vie depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle, respect de la dignité de chaque être humain. La valeur du commandement biblique « Tu ne commettras pas de meurtre » demeure fondatrice. Tout en demeurant clairement attachée à l'interdiction de toute forme d'homicide, l'Église s'est également toujours prononcée pour un soin raisonnable et humain qui soulage la douleur du malade. «L'euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution indigne de l'homme», a déclaré le pape Benoît XVI en février 2009. «La vraie réponse ne peut pas être en effet de donner la mort, aussi douce qu'elle soit, mais de témoigner de l'amour afin d'aider à affronter la douleur et l'agonie». Il convient ainsi d'encourager les services de soins palliatifs. La légitimation ou la banalisation de l'euthanasie ne constituent pas un progrès mais une grave régression pour notre société. Le droit de chacun de vivre et de mourir dans la dignité humaine et chrétienne ne se trouve ni dans l'euthanasie, ni dans l'acharnement thérapeutique."

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