Dans Minute, Antoine Vouillazère décrypte le second tour de Villeneuve-sur-Lot et estime :
"Le « front républicain » est mort,
en fait, depuis les élections cantonales
de 2011, quand, rompant avec
la stratégie de Jacques Chirac, Nicolas
Sarkozy avait, au soir du premier
tour qui avait vu une forte
poussée frontiste, lancé son « ni ni »:
« ni vote FN, ni vote PS » lors d’un
duel entre ces deux formations.
Message reçu et décrypté par
Jean-François Copé, qui était alors
secrétaire général de l’UMP: « Pas
de front républicain ». Seul François
Fillon avait fait mine de ne pas
com prendre et continué à appeler à
« voter contre le Front national ».La décision sarkozyste reposait
sur un constat: la ligne du « front
républicain » n’était plus tenable.
En politique, les consignes de vote ne valent que si elles sont respectées
par la partie de l’électorat supposé
« captif ». Or, déjà, la porosité
entre l’électorat UMP et celui du
Front national était telle qu’il était
devenu impossible d’interdire à une
bonne partie des électeurs de l’UMP
de voter pour le FN face à la gauche.
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