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France : Politique en France

Le général Pierre de Villiers ou l’eau tiède réinventée ?

Le général Pierre de Villiers ou l’eau tiède réinventée ?

Les avis sont très partagés sur l’éventualité d’une candidature de Pierre de Villiers. Parmi ceux qui, au sein de la droite hors-les-murs cherchent une alternative à Marine Le Pen, il semblerait que lassemblage entre l’ancien militaire et le frère de Philippe de Villiers les séduise. Il en faudra un peu plus pour être convaincant.

En effet, Polémia publie une longue tribune sous la plume de Maxime Jacob qui risque de décevoir les éternels enthousiastes en quête de l’homme providentiel. Extraits :

“(…) L’ouvrage de Villiers, c’est, tout le long de ses 332 pages, de la mollesse, un vieux fond de morale chrétienne avec du pardon (qui se transforme en à-plat-ventrisme), sans oublier des propositions éculées depuis 40 ans.

Certains voient en lui le nouveau général de Gaulle. Ceux qui pensent qu’il faudrait un militaire, un homme à poigne, pour redresser le pays, l’imaginent en sauveur de la patrie. Et il faut bien le reconnaître, ses constats peuvent être les bons sur de nombreux sujets. Il fait une démonstration juste, me semble-t-il, de ce qui oppose les Français des campagnes à ceux des villes, et à ceux des banlieues. Il annonce la révolution numérique et les grands chamboulements qui vont suivre en ce qui concerne l’emploi. Se plaint de la disparition des petits commerces et du tout Amazon. Pointe le niveau scolaire qui fléchit, la culture de la repentance, la baisse de la valeur des diplômes scolaires. Mais aussi les problèmes de délinquance, des dépenses publiques trop importantes, de l’insécurité, du chômage… Oui, Villiers soulève de vraies questions. Cependant, rien de nouveau, la chute du niveau scolaire ne date pas d’aujourd’hui, tout comme l’insupportable pression fiscale. Son inventaire à la Prévert des problèmes français, nous l’avons déjà tous lu. Mais il n’y a pas lieu de lui reprocher ces constats (…) car, avant de proposer une solution, il faut d’abord décrire les problèmes (…)

Il n’y a pas de solution proposée aux problèmes qu’il décrit ou alors elles sont éculées depuis des décennies. Et c’est là ce qu’on doit reprocher au général de Villiers : il ne propose rien. Des phrases creuses à profusion. Sur l’école, par exemple : il faut « réformer notre système scolaire en lui donnant plus de flexibilité et de souplesse ». Vous y mettrez ce que vous voulez derrière. Sur le commerce et l’arrivée du géant Amazon, la digitalisation de l’économie : « il faut penser l’économie autrement ». Il propose aussi de « transformer la pensée complexe en ligne claire », et « face à la crise globale il faut se reconcentrer sur nos valeurs ». De la langue de bois en somme (…)

À plusieurs reprises, il vante la République et son universalisme. Pour lui, « l’armée est au service de la République » (p. 105) et non pas de la France. Face au problème des jeunes musulmans de banlieues sortis du système scolaire, tel un républicain du XIXe siècle, il affirme que c’est à « la République » d’aller les chercher pour les intégrer dans le SNU (dispositif voulu par Macron d’un service militaire allégé) et en faire des Français. Toujours selon lui, les problèmes liés à l’immigration se résoudront par l’école et avec de l’autorité (…) À la page 204 on peut lire : « pacifier les banlieues nécessite des investissements », il faut « réinsérer les jeunes en difficulté » ; et il se désole que le président Macron ait abandonné le plan Borloo qui consistait à déverser 40 milliards d’euros pour sauver les banlieues de l’immigration. Il ajoute un peu plus loin : « la réconciliation entre les cités et la République » passe « par la destruction des tours » (p. 254). Le problème, ce ne serait donc pas les habitants de ces quartiers mais l’habitat. Il ose aussi parler de « reconquête républicaine de certains quartiers » (p. 247), avec des « cours de langue française et des activités culturelles », ou en y envoyant des diplômés des grandes écoles… Pour Villiers, la délinquance en banlieue est due à la pauvreté, au manque d’autorité et aux immeubles. Il faudrait donc, selon lui, encore plus de moyens financiers (et policiers) pour arriver à faire des habitants de Seine-Saint-Denis des Français. Qui peut encore croire à un tel discours ?

(…) Son diagnostic est le suivant : « La France manque de cohésion parce qu’elle manque de stratégie dans le temps long » (p. 66). Son universalisme le rend fou. La cohésion manque à notre patrie car cohabitent sur une même terre des Européens présents depuis des millénaires et des populations nombreuses venues d’ailleurs. Nous savons que nous ne sommes pas les mêmes. Il ne peut y avoir de « cohésion » entre eux et nous. Nous ne faisons que partager un même territoire.

Pour Villiers, tous les hommes sont les mêmes. Il est parfaitement conforme à la pensée universaliste de la République. Il croit pouvoir assimiler l’immigration d’où qu’elle vienne : « il est possible de réunir des jeunes Français de tous milieux, de toutes confessions, de toutes origines » (p. 18), il faut seulement, selon lui, de la discipline et un « horizon commun ». Mais il ne s’arrête pas là, il ajoute que « la France est riche de sa diversité » (p. 21), que « la diversité [est] source de richesse » (p. 49), que les cent nationalités qui cohabitent aux Mureaux sont « une richesse », même s’il pointe les problèmes de communautarisme qui en découlent ; il faut bien accepter ceci pour bénéficier de « l’enrichissement multiculturel » (p. 100). À la page 64, il dit regretter le service national qui permettait « de réaliser un brassage des populations les plus diverses, constituant le creuset national ». Il faudrait, selon lui, donner une instruction militaire aux extra-Européens des banlieues de l’immigration et les mélanger avec des petits Français pour les assimiler. Brillante idée, n’est-ce pas ? (…)

Prenons un autre exemple : quand il aborde la question de l’école, il pointe notamment la baisse du niveau scolaire et les professeurs qui se font agresser. Juste constat. Mais il ne dit pas que la baisse du niveau scolaire pourrait s’expliquer par l’importation massive de jeunes immigrés dont les parents ne parlent pas le français et au QI moyen inférieur à celui des Européens. En ce qui concerne les professeurs agressés, il ne dit pas qui les agresse, ni où ils sont agressés. Il déplore seulement qu’on envoie les jeunes professeurs dans les « classes difficiles », sans expliquer quelles sont les caractéristiques des élèves de ces classes. Villiers nie que le problème principal de l’école est le fait de l’immigration extra-européenne. En refusant de faire ce constat, il s’empêche de sauver l’école.

C’est la même chose en ce qui concerne les prisons. Dans les paragraphes abordant ce sujet, il se soucie de la surpopulation carcérale. Sa solution pour y remédier ? Ne plus envoyer les courtes peines en prison et privilégier les peines alternatives. Il n’ose même pas demander l’expulsion des détenus étrangers qui encombrent nos prisons (un quart des détenus, tout de même). Villiers ne s’aventure pas non plus à décrire la population carcérale (composée en grande majorité d’étrangers ou d’extra-Européens), il se contente de parler de « jeunes délinquants ». Surtout pas de vague !

Le général de Villiers croit voir des « moments de communion nationale », lors de la victoire de la Coupe du monde de football en 2018, lors de la mort de Johnny Hallyday, lors de l’incendie de la cathédrale de Paris ou lors des attentats. Or, il n’y a pas de « communion nationale » dans ces moments. L’équipe de France de football n’a (presque) rien de français, pourquoi se réjouir de cette victoire ? L’enterrement de Johnny, c’était la France des Gilets jaunes, la France des campagnes abandonnées par le pouvoir qui pleurait le chanteur et pas les habitants des banlieues de l’immigration ou les bobos mondialisés des métropoles. L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris ce n’était pas non plus la concorde nationale. Ce fut la concorde des Français des villes et des campagnes attristés par la perte de leur patrimoine alors que dans le même temps des musulmans inondaient les réseaux sociaux de réactions moqueuses (…). Il en est de même après chaque attentat. Quand les Français se recueillent et pleurent les leurs, des musulmans qui vivent parmi nous se félicitent de l’attaque des locaux de Charlie, de la décapitation de Samuel Paty… car ces Français avaient « blasphémé ». Tout ceci, le général de Villiers ne le dit pas, il l’occulte même volontairement, tentant de nous faire croire que de grands événements peuvent rassembler les Français et les « Français » issus de l’immigration (…)

Le général de Villiers nous rappelle la phrase du ministre socialiste de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui annonçait la guerre civile en France. Conscient de ce risque, lui croit en la réconciliation nationale. En faisant jouer au foot les jeunes de banlieue, avec un peu plus d’autorité et en « dialoguant » avec l’islam, nous nous épargnons ce risque. Eh bien, moi, je crois que cet homme est fou (…) il se félicite qu’on mélange cent nationalités aux Mureaux en croyant que la paix est possible en France. En réalité, il choisit la soumission. Je suis de ceux qui pensent que, pour nous éviter la guerre en France, il faudra la séparation, sans cela nous courons à la catastrophe (…)

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9 commentaires

  1. Le jour où les Français décideront qui soutenir, en fonction des actes et non pas des paroles, les choses iront naturellement. Je n’écris pas cela pour le général de Villiers qui a été un grand soldat de la France, mais ne s’est pas engagé dans le combat politique, ni en acte, ni en parole. Même si c’est aussi une question de budget, les armes y sont différentes.
    Commencer par soutenir quelqu’un qui a clairement exprimé son envie d’y aller, c’est déjà diminuer le risque d’une reculade.
    Je ne suis encarté dans aucun parti, mais quels leaders politiques se sont ouvertement engagés contre les points non négociables selon Benoît XVI ? quels leaders politiques se sont opposés aux lois sociétales destructrices ? quels leaders politiques se sont ouvertement prononcés contre les lois mortifères ?
    Quels leaders politiques sont allés au Conseil d’Etat s’opposer à la privation de nos libertés essentielles.
    Objectivement, il n’en reste qu’un : Poisson. C’est le seul chef de parti de la droite “hors les murs”, le RN ayant fait sont virage économique à gauche et est totalement absent des sujets sociétaux et la fiabilité de Dupont-Aignan est à peu près la même que celle de Macron.
    Nous nous plaignons de ne pas être représentés et quand quelqu’un nous représente sur les points essentiels, on ne le soutient pas à la hauteur de son engagement, victimes que nous sommes des sondages, de l’importance médiatique, de l’image et autres fariboles complices de nos maux. Ne reproduisons pas l’erreur monumentale de sens commun.
    Alors au lieu d’aller se chercher un hypothétique homme providentiel, commençons par soutenir ceux qui se présentent à nous et qui agissent pour nous de manière compatible avec nos convictions, ils ne sont pas légions mais ils existent. Tout est possible. Nos votes nous appartiennent et il faut trouver le moyen de contourner les medias de masse.
    A l’heure où le règne social du Christ s’éloigne de plus en plus, ce n’est plus temps le d’attendre, mais de s’engager.

    • Vous oubliez l’Alliance Royale qui s’est clairement positionnee pour l’abrogation de toutes les lois immorales et qui propose la Restauration de la Royaute. Ainsi que la mise en place vertueuse des outils du Roi dont l’etablissement de la Democratie équitable fondee les representants des 4 grands corps sociaux (voir la maniere d’y arriver par l’election d’un candidat presidentiel qui sera justement elu pour deblayer les chemins du Roi de wfrance fils zine du Sacre Coeur de Jesus. Sur le site http://www.allianceroyale.fr

  2. Il n’y a pas que M. Poisson.
    Il y a le général Martinez.
    Allez voir le site des “Volontaires pour la France”.

  3. Bref, c’est une sorte de Chirac.

  4. La seule chose de bien qu’il propose ce sont les « cours de langue française … » par opposition aux cours d’arabe de Macron.

    À part ça, c’est de l’à-plat-ventrisme dans toute sa splendeur et aurait pu être écrit par un franc maçon. Ça pose question…

    J’ai le sentiment d’un Capitaine sur un bateau qui dirait « Pas de vagues, pas de vagues… » alors qu’il faut bien affronter la tempête !

  5. Si on veut faire les choses dans les règles, il nous faut un candidat a la Présidentielle qui accepte de se présenter pour rétablir le Roi de France sur Son Trône.
    Mais pour ce faire il doit donner les bons outils de gouvernement au Roi.
    Ces outils ne peuvent être utilisés pour continuer la Republique car la Republique est continuellement facteur de division et les présidents ont toujours le regard fixé sur le guidon des elections et promettent toujours monts et merveilles peu realisables pour se faire élire , or gouverner un pays demande de pouvoir realiser des projets sur le long terme dans toutes les composantes de décisions importantes
    Donc il faut donner au Roi qui vient les bons outils pour travailler avant son couronnement.
    Le président elu a cet effet se chargera de les mettre en place puis Il fera
    L’Appel au Roi de France , fils aîné du Sacre-Coeur de Jesus .
    L’élection d’un tel président vaudra donc référendum

    Changer les Institutions de la France en restaurant les lois fondamentales du royaume et épurer la 5e Constitution de la Republique Francaise de ses articles incompatibles avec la famille (non l’enfant n’appartient pas a l’Etat, il appartient a Sa Famille) incompatible avec la liberté scolaire par l’instauration du Cheque education nominal par enfant et naturellement le changement en supprimant le mode electif de la tete de l’executif puisque c’est le Roi hereditaire qui l’est en ce cas. Ainsi que les articles a efficacité douteuse ou immoraux,
    ( Pour toutes les lois immorales n’ayant rien a faire dans l’organisation de la Societe civile, Le Roi mettra en chantier leurs abrogations.)
    Changement aussi du systeme démocratique pour revenir a une democratie equitable s’exercant au sein des grands corps sociaux et compression des deputes qui sont deputes regionaux et deputes nationaux en un mrme mandat siegeant en province et a l’assemblee nationale benevolement n’étant dédommagés que de leurs frais et non de leur bénévolat politique, car la politique est un acte de charité sociale et non un fromage juteux sur le dos des contribuables
    Voir le programme de restauration de la Royauté que propose l’Alliance Royale : http://www.allianceroyale.fr

  6. Moi j’aime bien et je respecte les militaires ( et pour cause…). Mais quand ils font leur métier… Que Dieu nous préserve d’un personnage d’opérette!

  7. Cessez de désigner n’importe qui ! Ni Poisson, ni Bellamy, ni Zemmour, ni de Villiers, ni Retailleau, ni ….

    Il surgira d’EN BAS !
    Et Dieu le désignera !

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