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Le dimanche 18 juin 2023, malgré des heures d’incertitude sous les trombes d’eau, devant les décors emportés par les rivières dévalant les rues, les angevins ont maintenu « spes contra spem » la tradition du Grand Sacre, phare solide dans la tourmente des siècles, pour étendre dans notre société le règne de Notre Seigneur !
Dies solemnis ! En ce jour de la solennité du Sacré-Cœur s’est déroulée, dans les rues d’Angers (49), la procession du Grand Sacre, suivant une tradition qui remonte au XIIe siècle, initiée par le Pape Calixte II, en réparation de l’hérésie de Béranger niant la présence réelle de NSJC dans le saint sacrement. Le trajet, inchangé durant des siècles, et modifié très récemment, emmène les fidèles du parc Saint Nicolas au tertre saint Laurent, monument en dur qui est demeuré pendant les années d’interruption de l’événement le seul témoin du Grand Sacre.
Une édition 2023 marquée par une météo plus que capricieuse, mais « Hommes de peu de Foi, que redoutez-vous ? »
Une pluie…de grâces !
Les catholiques angevins se sont une nouvelle fois rassemblés à l’appel du Prieuré de Gastines de la FSSPX, comme tous les ans depuis 2013, reprenant une tradition ininterrompue ou presque depuis près de neuf siècles, pour solenniser comme il se doit la fête du Saint-Sacrement. Ni les torrents d’eau tombant du ciel, ni les éclairs n’ont pu doucher l’enthousiasme des organisateurs : les deux reposoirs, situés dans les rues du centre ville d’Angers, s’élèvent et s’habillent peu à peu de leur écrin de verdure et de fleurs. Les coups de tonnerre saluent les préparatifs.
Sous l’œil vigilant de leur Prieur, Monsieur l’abbé Laurençon, et encouragés par les chapelets et les Magnificats lancés vers le Ciel pour en implorer la clémence, les paroissiens mettent tout leur cœur à l’ouvrage.
Enfin le verdict tombe : procession maintenue, la pluie cessera. Les équipes nettoient les lieux, place à Notre-Seigneur !
Après un énergique sermon de Monsieur l’abbé Stehlin, missionnaire depuis de longues années en Europe de l’Est, qui portera l’ostensoir abritant le Roi des rois, le cortège s’ébranle, en ordre, comme à l’habitué : le garde Suisse en costume, l’Enfant Jésus et ses angelots, la Croisade Eucharistique arborant fièrement la tunique à la croix rouge, les jeunes filles incarnant les trois vertus, les enfants jetant des pétales, les servants, le clergé, et enfin le dais, portés par les hommes costumés et cravatés, abritant le Corps de notre Dieu dans un ostensoir magnifique. Suivent les Sœurs de la Fraternité Saint Pie X, la fanfare des cuivres, la chorale, les porteurs de bannières, les scouts, et la foule, nombreuse malgré le temps. Le Bon Dieu n’a pas refusé à ses religieuses et à ses enfants la faveur demandée : le soleil brille, étincelle sur les instruments qui résonnent joyeusement à travers les ruelles.
Evoquant les cortèges des milliers de catholiques des siècles passés, qui comptaient dans leurs rangs tout ce que la ville possédait de corporations, notables civils, militaires ou ecclésiastiques, la Tradition rassemble aujourd’hui encore plusieurs centaines de fidèles, habités par le même désir de réparer, par cet hommage spécial, les blasphèmes et offenses commis contre le corps de Notre-Seigneur. Comme le pape en son temps tonnait contre l’hérésiarque Béranger, « nous voulons Dieu pour que l’Eglise puisse enseigner la Vérité, bannir l’erreur qui nous divise, prêcher à tous la Charité”
Après cette procession qui s’est tenue envers et contre la météo capricieuse, les fidèles ont pu partager un verre de l’amitié pour soutenir, s’il en était besoin, l’ardeur des troupes.
A l’année prochaine, pour une nouvelle édition de cette belle tradition angevine du Grand Sacre, si Dieu le veult !
Gaudete
Est-ce que l’évêque d’Angers était présent à cette procession ou avait-il honte d’honorer le Sacré-Coeur?
tarass_boulba
Si vous voulez parler de l’administrateur diocésain, c’est dimanche, et les fonctionnaires ne travaillent pas le dimanche…
christianlair
S’il était présent , tant mieux pour tous , sinon tant pis pour lui ! ! !……………
D'Haussy
Ni présent à celle-ci ni à celle diocésaine de la semaine d’avant.
tarass_boulba
qui s’est pourtant terminée dans “sa” cathédrale…