Lu dans Valeurs actuelles :
"En France, le ministère de l’Intérieur a dénombré 2 368 mosquées et salles de prière à la fin de 2010 (dont 267 à Mayotte), soit 565 de plus qu’en l’an 2000 – ce qui correspond à l’ouverture d’un lieu de culte par semaine au cours des dix dernières années. […]
A cause du rôle historique joué par des mouvements fondamentalistes à Clichy-Montfermeil, beaucoup de musulmans de l’agglomération sont séduits par la pratique d’un islam particulièrement exigeant, fondé sur la distinction entre le licite (en arabe : halal) et l’illicite (haram). Cette distinction s’applique d’abord à la table, l’animal consommé devant être abattu rituellement. […] Mais […] la distinction halal-haram s’étendait désormais à d’autres domaines. Elle tend à régir le comportement social des fidèles. « Le halal […] a un spectre beaucoup plus vaste que la viande et touche aussi, plus profondément, à la chair ; il fait passer de la table au lit. » Ainsi l’expression “faire le halal”, couramment employée en banlieue, signifie-t-elle se marier religieusement devant l’imam, par opposition au mariage civil à la mairie.
Parmi les musulmans interrogés (une bonne soixantaine), « ceux qui optent pour l’intégration par le mariage mixte se comptent sur les doigts d’une main » […]."